AnArCHiE
/ SqUaTT
Tou-te-s ensembles nous changerons cette société
!!!
<<<(((xxx)))>>>
Le squat de A à Z...
Il manque sûrement plusieurs lettres...
Brochure
réalisée en janvier 2000 - Imprimez, diffusez, réutilisez...
pas de copyright...
Réalisé
par un collectif d'individus - Brochure "prix libre"
disponible contre 1 timbre...
Texte intégral dispobible (format *.txt)
ici.
Squatter,
c'est avant tout, pas de loyer à payer, pas d'interrogatoire
à subir pour savoir si t'as le droit de repeindre ta chambre
en vert pomme. C'est être libre et responsable dans son
lieu de vie. C'est ainsi un moyen de survie quotidienne qui peut
mener à se questionner sur nos façons de vivre,
sur le travail, la famille, la vie collective, le train-train
quotidien, sur les responsabilités de vivre nos idées
dans une telle société, ...

Chaque
squat est différent. Les pratiques et la théorie
développées par les occupant-e-s dépendent
largement des contextes politiques, socio-économiques,
juridiques, inter-relationnel, etc..., mais tout squat est "politique",
dans le mesure où il bouleverse, même parfois involontairement,
l'ordre social et la propriété privée.
Le squat est dépendant des espaces laissés à
l'abandon par la bourgeoisie et le système capitaliste
en général. Sachant
cela, il ne peut être considéré comme un but,
mais tout au plus comme un moyen.
Mais pas n'importe quel moyen. Le squat peut être un lieu
de résistance et d'expérimentation. En squattant,
la recherche d'autonomie permet de rendre certaines de nos idées
effectives. Squatter, c'est prendre une part de l'interdit, c'est
se placer un minimum en rupture au niveau socio-économique.
La lutte au quotidien des squats peut se retrouver ainsi
dans des pratiques diverses : autogestion, gratuité, récupération/recyclage,
réquisitions en tout genre, ouverture sur l'extérieur
et confrontation des styles de vie, débats en tous genres,
...
Cette brochure, écrite collectivement, a pour vocation
de fournir quelques informations nécessaires au "bon"
déroulement de la vie d'un squat, depuis l'ouverture jusqu'à
la fermeture. Elle ne se veut pas exhaustive et c'est à
chacun-e d'y apporter les modifications appropriées.
^
OUVRIR UN SQUAT...
Repérages des lieux...
A priori, le squat dépend de la juridiction civile,
c'est-à-dire un conflit entre deux parties où il
n'y a pas de risque de prison contrairement à la juridiction
pénale qui, elle, peut vous reloger directement derrière
les barreaux.
Toute preuve démontrant votre responsabilité dans
la fracture d'une porte, fenêtre, etc..., vous enverrait
directement au pénal ; on peut par exemple vous accuser
de dégradation de biens privés ou de vol avec effraction
des objets ou meubles qui se trouvaient dans le lieu avant votre
arrivée.
C'est pour cela qu'il est conseillé de toujours dire que
quand vous êtes
entré-e-s la porte était déjà ouverte...
Conseils :
- Les repérages se font le plus discrètement possible.
- Choisir de préférence un logement abandonné
depuis plus de 6 mois.
- Ne pas hésiter à faire une petite enquête
sur voisinage et faire un tour aux cadastre (demander à
la mairie et à la préfecture) pour en connaître
un peu plus sur le/la proprio. Préférer les instances
d'héritage (problèmes de succession), les propriétés
de la ville et/ou les opérations d'urbanisme en panne (cas
les plus en vogue) : les permis de construire et de démolir
sont de plus légalement périmés au bout de
5 ans. S'il n'y a pas de permis ou s'ils sont périmés,
cela enlève un argument important au/à la proprio
dans sa procédure d'expulsion.
- Placer un bout de papier (ou autre chose) dans l'embrasure de
chaque porte et vérifier régulièrement sa
présence.
- Observer le lieu de l'extérieur (prendre en compte les
issues, leur solidité, leur ouverture, etc...) et observer
s'il est bien vide (s'il y a du passage).
- Repérer les lieux plutôt en semaine en fin d'après
midi (les vacances et jours fériés sont des trompe-l'oeil
étonnant quant à l'habitation d'un lieu...).
- Il est souvent plus sûr de visiter les lieux avant l'ouverture
définitive du squat. Cela permet d'obtenir des informations
sur l'état des planchers et murs, des systèmes d'eau
et d'électricité, et sur le barricadage futur du
squat (prendre les mesures pour serrures et matos de barricadage).
Si vous vous faîtes prendre à "visiter"
un lieu, prévoyez une excuse bidon (SDF, pari débile
entre jeunes débiles, etc...).
- Il n'est pas inutile de prendre en compte l'espace disponible
dans les lieux en fonction du nombre de futur-e-s squatteuses/eurs.
A éviter :
Les logements meublés, les lieux avec matériel informatique,
... risque de poursuite pour violation de domicile, dégradation
volontaire et vol (délit relevant du pénal).
^
L'installation...
Si vous avez rapidement la visite du/de la proprio ou de la police
et qu'il n'y a pas de trace d'effraction, précisez que
vous êtes là depuis plus de 48 heures (même
si c'est faux). Sachant que cet argument n'a aucune valeur juridique
mais que les keufs ont plus ou moins l'habitude de l'entendre,
il peut jouer dans la confrontation orale avec eux/elles. Il vous
faudra donc prouver que le lieu que vous habitez est votre domicile
depuis plus de deux jours, à savoir que cette preuve ne
vaut rien si l'expulsion est imminente.
De façon générale, il est important de rester
flou et de divulguer le moins d'infos (identités, nombre
d'habitant-e-s, piratages éventuels, points faibles du
lieu, ...) que ce soit aux keufs, aux huissiers, au/à la
proprio, aux voisin-e-s ou aux gens de passage. Méfiez-vous
si keufs/huissiers/proprio veulent "entrer pour discuter",
il vaut mieux garder ses distances avec ces gens là...
Ne les laissez pas entrer !

Conseils
:
- Réparer tout dommage matériel causé aux
portes, fenêtres... pour amoindrir les risques d'uns procédure
de flagrant délit.
- Penser à apporter de l'eau, de la nourriture, des sacs
de couchage (+ couvertures en cas de grand froid), de la lumière
(lampe de poche, bougies, allumettes, ...).
- Poser immédiatement un verrou et barricader les entrées
potentielles du lieu (les cas de visites incongrues sont plus
nombreux qu'on le croit). Débarrassez-vous des vieilles
serrures, ça pourrait être compromettant...
- Une enveloppe timbrée (donc datée) à vos
noms et nouvelle adresse servira de preuve (le cachet de la poste
faisant foi) de domiciliation. N'hésitez donc pas à
vous envoyer du courrier et surtout à le réceptionner
(installez pour cela un boîte aux lettres qui soit visible).
Avant toute chose, parlez régulièrement à
votre facteur/factrice pour l'informer de l'existence de nouveaux
occupant-e-s/récepteurs/trices dans son secteur. En cas
de difficulté avec la Poste ou si vous souhaitez des courriers
antérieurs à votre arrivée, vous pouvez vous
écrire à une autre adresse au crayon de papier et
modifier, après réception, l'adresse sur l'enveloppe
au stylo... mais quoi qu'il arrive cela ne constitue par une preuve
formelle.
- Vous pouvez fêter votre installation dans les lieux (après
quelques jours) mais respectez le voisinage ; trop de bruit sans
avoir rencontré le voisinage au préalable est risqué
et pas très bon pour vos futures relations dans le quartier
(plaintes aux flics). Si vous choisissez l'option "fête
après ouverture", pensez à en informer le quartier
à l'avance par affiches, tracts, banderole sur le squat,
etc...
- Le témoignage de soutien (écrit) des voisin-e-s
peut être également une preuve de votre présence
dans les lieux.
- Une facture (Télécom, EDF, eau) reste la meilleure
preuve de domiciliation ainsi que des papiers d'identité
(factures à l'adresse du lieu et/ou convocation de procès
pour le lieu).
- Le passage de la police (main courante) dans la rue date "officiellement"
votre entrée des les lieux (ne jamais ouvrir la porte à
un flic est la règle d'or). En général, elle
passe à partir du moment ou elle a connaissance de l'existence
du squat (banderole, tract, plainte des voisins, dénonciations).
Parfois, les flics sont particulièrement énervés
et tentent l'intimidation par différents moyens (coups
dans les portes, pied de biche, lacrymo, ...), à vous de
résister en feignant le dialogue et en imposant les informations
que vous voulez bien leur laisser.
- Dès lors, la police procède souvent à une
enquête de quartier, elle peut inciter les voisins les plus
proches à porter plainte contre vous. De même ils
vont examiner les possibilités de pénétrer
dans le squat ; c'est pourquoi il faut absolument être vigilant
par rapport aux ouvertures diverses (soupiraux, portes, fenêtres)
que vous devez rapidement barricader, de manière
à tenir lors d'un passage de la police ou de vigiles et
serruriers. Au mieux les brigadiers vous poseront quelques questions
de routine : qui vous êtes (association ou non), combien
vous êtes, depuis quand vous êtes dans les lieux,
s'il y a des familles, des enfants en bas âge, quelles professions
vous avez, quels sont vos noms, etc... Vous n'êtes évidement
pas obligé-e-s de leur répondre car seul l'huissier
est habilité à prendre vos noms et à entrer
dans les lieux (et encore, ceci dépend de votre bon vouloir)
; pour des questions de tranquillité vous pouvez toutefois
leur répondre de manière vague et donner un délai
d'occupation supérieur à 48 h. et ne pas donner
de nom (selon ce qui vous semble être le plus judicieux).
Cela ne constitue en rien une garantie de non harcèlement
de leur part. Suite à ce premier contact, les policiers
vont de toute façon chercher la/la proprio et lui signaler
l'occupation, et même le pousser à déposer
plainte et à engager une procédure rapide. Moins
la police aura d'informations, moins le/la proprio en saura sur
vous, et si vous n'avez pas donné de nom, le/la proprio
devra mandater un huissier pour cela (vois après).
- Quand l'huissier passe, donnez lui des noms (des vrais et des
faux si vous voulez paraître plus nombreuses/eux sans mouiller
vos ami-e-s) pour pouvoir suivre l'affaire en justice. L'huissier
peut demander l'aide de la police pour avoir les noms des occupant-e-s.
^
Eau et électricité à tous
les étages :
Dans la mesure du possible, essayez d'installer (ou de réinstaller)
l'eau et l'électricité par vous-mêmes. Mais,
gare aux coupures ! En cas d'intervention, réagissez, ne
vous laissez pas faire et installez un rapport de force pour les
empêcher de vous couper.
Au terme des cahiers des charges de distribution publique d'énergie
électrique, le concessionnaire EDF est tenu de fournir
l'électricité à toute personne qui demande
à contracter un abonnement sans la justification de l'occupation
légale des lieux par le/la proprio.
Conseils si vous voulez vous "régulariser"
:
- En premier lieu, toutes les irrégularités que
pourraient constater les agents techniques ne sont pas de votre
fait, c'était comme ça quand vous êtes arrivé-e-s...
- Par exemple, commencez par les télécom, faites-vous
installer le téléphone, ce sont généralement
les plus accommodants. Faites la démarche par téléphone
en disant que vous ne pouvez vous déplacer à cause
de votre travail, ce qui vous évitera de présenter
vos papiers. Vous voilà bientôt possesseur d'une
quittance de téléphone, le contrat ne suffit pas
pour la procédure judiciaire (il faut la première
facture), qui sera du meilleur effet pour vos futurs rapports
avec les administrations (y compris EDF-GDF). Mais attention,
les refus de la part des administrations ne sont pas rares.
- Pour EDF, il est bon de connaître le nom de l'ancien abonné.
On peut procéder à la demande par téléphone,
en cas de refus, présentez votre facture télécom.
Si vous n'en possédez pas il est bon de rappeler que le
rôle de EDF-GDF n'est pas de se substituer à la justice
et donc de décider de la légalité de votre
installation dans les lieux. Vous pouvez tenter de présenter
un certificat médical attestant de la nécessité
pour vous de posséder l'électricité, de même
vous pouvez jouer sur la présence d'enfant en bas âge.
Nous n'insisterons jamais assez pour dire que l'électricité
est devenue vitale de nos jours et qu'un refus d'EDF légitime
un branchement sauvage. N'hésitez pas à occuper
les locaux d'EDF, qui eux sont bien chauffés, jusqu'à
installation. EDF tient beaucoup à son image de marque
et l'action directe peut parfois remuer une non-décision
stagnante.
- Il est grandement recommandé d'éviter d'utiliser
d'utiliser le système au gaz si l'immeuble est resté
vide depuis des années (ou alors, vérifiez sérieusement
l'état des conduits et du système).
- Pour l'eau, utilisez les mêmes procédures. L'eau
étant reconnue comme vitale, en cas de refus, demandez
à la mairie (préfecture) l'installation d'un point
d'eau à disposition (bec de cygne) ou attaquez-vous à
la compagnie dont vous dépendez (Régie municipale,
CGE, Lyonnaise des eaux, SAUR (Bouygues)), elle sera ravi de découvrir
de nouvelles et nouveaux client-e-s après réflexion
négociée : accepter l'idée du contrat nominatif
semble alors indiscutable (l'idéal serait un contrat sans
nom mais ceci est quasi impossible) et surtout sans payer les
travaux préalables.
^
DEFENSE JURIDIQUE...
La propriété...
Dans tous les cas de conflits, résistez aux pressions diverses
(vigiles, proprio, serruriers, policiers, etc...). Essayez la
diplomatie, la ruse, la menace (pas toujours conseillée...),
l'ironie, mais n'oubliez jamais que la porte était ouverte
lors de votre arrivée. Personne n'a le droit d'entrer chez
vous sans l'autorisation d'un juge, mais même sans autorisation,
les keufs ou les vigiles ne se gêneront pas pour défoncer
votre porte (et vos têtes, en cas de vigiles - qui sont
rarement pacifiques) pour finalement vous virer.

Conseils
:
- Il faut savoir que l'occupation illicite est un délit
permanent ce qui signifie que chaque jour d'occupation est un
flagrant délit. Les procédures judiciaires prennent
plusieurs formes.
- La plus mauvaise pour les squatteurs/euses est celle de l'ordonnance
sur requête qui est en fait un jugement non nominatif
et non contradictoire, c'est-à-dire que l'on vous juge
sans votre présence, sans votre avocat (que vous avez évidemment
contacté avant même le procès) et sans même
que vous soyez au courant. De plus les appels et requêtes
contraires sont non suspensives c'est-à-dire que pendant
le jugement vous êtes expulsable ; à cela suffisent
les signatures du juge, du/de la proprio et du/de la préfet-e,
voire du maire pour appuyer l'expulsion. Contre cette procédure,
quelques tuyan=ux : relevez des témoignages de quartier,
ayez au moins un contrat (télécom, ...) nominatif.
- Pour vous attaquer en référé, le/la
proprio doit d'abord connaître votre vrai nom. Evitez donc
de l'afficher inconsidérément même si vous
finirez par lui donner (histoire de retarder un peu l'échéance
et d'être au courant du passage de l'huissier). Il lui faudra
passer par un huissier pour découvrir votre patronyme.
Si ce dernier se présente à votre domicile sans
l'autorisation d'un juge de grande instance, vous êtes en
droit de l'envoyer paître (s'il possède une autorisation
pour "requête afin de constat", il pourra être
suivi du commissaire de votre quartier et très souvent
d'un serrurier).
^
Mise en place d'un dossier de défense
juridique
A partir du moment où le/la proprio est en possession de
votre nom, il peut vous attaquer devant un tribunal. Il vous sera
alors relis une assignation en justice (en main propre
ou à aller chercher à la mairie) que vous devez
lire avec attention pour vérifier la validité de
l'adresse et des noms qui y sont portés (une erreur à
ce niveau devrait faire repartir la procédure à
zéro, ou pour le moins vous faire gagner du temps). Le
but du jeu pour vous étant de rester le plus longtemps
possible, faites traîner l'affaire...
Une fois assigné-e en justice, si vous gagnez moins de
725.35 Euros (4758F), vous avez droit à l'aide juridictionnelle
(procédure assez longue) qui devrait vous permettre d'obtenir
un report de votre procès. Pour cela, déplacez-vous
au bureau d'aide juridictionnelle de votre département
pour y faire la demande, on vous y remettra un récépissé
que vous devez présenter lors de l'audience, ce qui dans
la pratique devrait valoir un avocat, ou un remboursement des
dossiers de n'importe quel-le avocat-e que vous auriez choisi-e,
ainsi qu'un report d'une quinzaine de jours.
Surtout, présentez-vous à l'audience. Soyez
"diplomate" dans la limite du possible. Par exemple
si vous avez préalablement fait une demande de logement
(cela étant très conseillé car prouve votre
bonne foi) à la mairie (renouvelable périodiquement),
faites-le valoir, de même si vous avez proposé de
l'argent au/à la proprio (d'où la lettre recommandée).
Vous pouvez également donner les photocopies des papiers
prouvant vos difficultés à vous reloger par vous-mêmes
(petits revenus, allocations, RMI, ...).
- Avant le procès, vous pouvez proposer un accord à
l'amiable au/à la proprio. Si vous arrivez à prouver
que vous aviez déjà un accord avec le/la proprio
(donc juridiquement, vous ne squattez pas) le juge devra se déclarer
incompétent et renvoyer l'affaire devant le tribunal d'instance,
ce qui sera encore plus long.

^
Les suites du jugement... puis l'expulsion
- Le jugement en référé (la plus courante
des procédures contre les squatteuses/eurs) sera rendu
le jour même ou dans les jours qui suivent l'audience et
devra vous être signifié par l'huissier. En ce cas
il est intéressant de rajouter au dossier des faits nouveaux
(de nouvelles et nouveaux arrivant-e-s) pour essayer d'obtenir
un report d'audience et donc plus de temps.
Deux cas se présentent alors :
--- Si aucune date n'est spécifiée vous bénéficiez
d'un délai de deux mois à compter de la date du
résultat.
--- Si le jugement vous précise que vous ne bénéficiez
pas de ces deux mois, vous êtes donc expulsables à
compter de l'expiration de la date fixée par le juge.
- Au terme du délai initial l'huissier peut se présenter
chez vous pour récupérer les lieux sauf cas de résistance
de votre part. Auquel cas le proprio devra faire un requête
auprès du commissaire et du/de la préfet-e (de police)
pour pratiquer l'expulsion. Le/la proprio ne pourra faire appel
au flics qu'une fois passée la période de deux mois
(ou la date fixée par le/la juge) qui suivent le jugement.
Le/la proprio devra également envoyer le jugement au/à
la préfet-e pour qu'il/elle étudie la possibilité
de vous reloger (loi Besson) si vous avez préalablement
fait une demande de logement. L'huissier n'a absolument pas le
droit de vous expulser et ne peut récupérer les
lieux que si vous les avez abandonnés (en clair, s'il n'y
a personne chez vous). Le premier jugement d'expulsion est "exécutoire"
et faire appel ou demander des délais n'est pas "suspensif".
- C'est au/à la préfet-e de décider de l'expulsion
forcée, pour cela il/elle demande au/à la commissaire
du quartier de faire une enquête sur les conséquences
de celle-ci. Lorsque vous sentez que l'expulsion se prépare,
vous pouvez appeler la préfecture pour soutirer des infos
sur l'état de la procédure (sachant que celle-ci
prend au moins deux mois).
- Après l'expulsion : le/la proprio à l'obligation
de garder les affaires du squat à disposition. Pour ce,
vous faites l'inventaire avec un huissier puis elles sont placées
en garde-meuble gratuitement (aux frais du/de la proprio) pendant
deux mois où elles sont censées êtes à
votre disposition.
NB : Juridiquement la trêve hivernale (du 1er novembre au
15 mars) ne concerne plus les squats, mais une tolérance
existe plus ou moins...
^