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Le TrAvAiL SaLaRié
L'esclavagisme moderne




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Cette page vous propose de lire et de découvrir des tracts et brochures très intéressantes sur le thème de la remise en cause du travail salarié...

Vous trouverez tous ces textes et toutes ces brochures, ainsi que beaucoup d'autres, à commander sur les pages DiStRo et BiBLiOgRaPHiE de ce site... Une page ArCHiVeS est disponible pour consulter les anciens textes de cette page...

Tous les textes présents sur ce site sont FéMiNiSé lors de leur écriture ou lors de leur copie... Pour avoir plus d'infos sur la FéMiNiSaTiOn c'est iCi...

Bonne lecture !!!



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Tracts et brochures disponibles sur cette page :


- Introduction...
- La fin du travail : texte de présentation...

- Liens intéressants...




Archives :

- Manifeste des chômeurs et chômeuses heureux/ses...





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Introduction...
Le travail c'est la santé… de ton patron !!!

- Immédiatement après l'école vient le travail… La formation est terminée et le ou la travailleur/euse peut participer à la grande fête sociale du travail… Car quoi de plus enrichissant et de plus épanouissant que de travailler toute sa vie durant en attendant d'être assez vieux et vielle pour mourir paisiblement ?!!

On nous montre le travail comme une valeur intangible et universelle de bonheur et de réussite… Lorsqu'on travail c'est le bonheur assuré, la liberté et le plaisir à chaque instant… Faire des choses inutiles pour le plaisir de nos chefs, s'écraser devant la hiérarchie, passer les ¾ de sa vie à ne pas
la vivre pour soi mais pour enrichir un patron, se tuer la santé, et toucher une misère à la fin du mois…

Il suffit d'avoir travaillé pour le savoir : Le travail c'est la santé !!!

Comment ce discours peut-il réellement ne pas faire grincer les dents de chaque travailleuse et de chaque travailleur ?!! Arrêtons de nous voiler la face et regardons les choses en face : le travail est un piège, une structure sournoise qui tente, une fois encore, d'écraser les individus, de les bloquer dans leur développement personnel pour les utiliser au profit de quelques personnes riches et puissantes (état et/ou patrons)… Nous ne sommes que de la main d'œuvre et notre seul véritable but sur cette terre est de produire, toute notre vie durant, de la richesse… pour les autres… De produire quoi qu'il arrive et même si cela n'a aucune utilité et aucun sens… Occuper la population et distribuer les revenus (privilèges) est la première des règles en matière de contrôle des peuples…

De ce fait ne pas travailler est une honte, une situation qui doit être provisoire et une position d'infériorisation par rapport à ceux et celles qui ont la chance d'avoir un emploi stable… Le travail salarié est utilisé comme une valeur sociale, un statut qui donne ou retire l'estime des autres et de soi… Mais le risque n'est pas tant le fait de ne pas travailler que celui de la perte de contrôle de l'état sur les personnes qui perdent leur travail et n'en trouve pas - on ne veulent pas en trouver - d'autre rapidement…

Le travail est une prison - comme une peine de semi-liberté permettant de rentrer chez soi le soir uniquement - ou chaque individu rêve et tente de s'enfermer toute sa vie durant, avec l'ANPE comme maton et le RMI comme cellule d'isolement !!!

La lutte contre le chômage est une mascarade organisée par l'état pour continuer à maintenir son contrôle sur ceux et celles qui ne travaillent pas… Mais c'est parce qu'il y a des chômeurs et des chômeuses que le monde capitaliste occidental se porte bien !!! Lorsqu'une entreprise licencie en masse, elle voit immédiatement ses actions monter en bourse et elle gagne plus d'argent encore… L'état ne lutte pas contre le chômage - puisqu'il en a besoin pour être compétitif - mais contre les chômeurs et chômeuses et trafiquant les statistiques, en leur imposant des contrôles réguliers, en les rendant responsables de leur sort et en leur donnant des boulots inutiles et sous-payés pour les faire disparaître !!!

Mais le travail peut être autre chose, un échange de savoir, un rapport d'égalité et de complémentarité face à une tâche précise… C'est le travail salarié - l'esclavage moderne - qu'il faut abolir pour revenir au plaisir de travailler non pas pour gagner sa vie mais pour construire des choses utiles… une nouvelle société !!!

Hugh!




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La fin du travail : texte de présentation...
Texte tiré du site internet : AnTi-TrAvAiL

Texte FéMiNiSé par nos soins...
Texte intégral (format *.txt) disponible iCi.

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Notre société a connu depuis un demi siècle une période de développement économique sans précédent. Des progrès techniques et scientifiques formidables ont été accomplis, les machines nous facilitent le quotidien et accomplissent bon nombre de travaux à notre place, les moyens de communication des hommes et femmes et de la culture nous donnent un accès extraordinaire à la connaissance. Pourtant, vivre dans notre société n'est pas aussi agréable que ce que ces progrès pourraient laisser penser et on en vient même à douter de la notion de progrès. Face à cet échec, les politiques se montrent impuissants, apathiques ; alors on les critique, comme on critique la mondialisation, les énarques, les américain-e-s, le système, les patron-e-s. Mais on sent bien que ces critiques tapent dans le vide, qu'on ne touche pas au coeur du problème, qu'on ne parvient pas à développer une alternative cohérente.

Le sentiment dominant face aux problèmes de notre époque est l'impuissance. Les différents éléments semblent imbriqués à la façon d'un rubix cube insoluble de sorte que toute pensée du changement est forcément schizophrénique, s'attaquer à un problème en aggravant systématiquement un autre.

Notre point de vue est que la pensée dominante du travail est inadaptée à la situation contemporaine et que notre défaillance collective à répondre aux défis de notre époque vient de cette inadaptation. Nous ne pouvons pas penser le changement, parce que notre pensée est figée par l'utilisation même du terme de travail et la posture quasi religieuse que nous adoptons face à lui. Le fait de penser le travail différemment, de ne pas le placer comme valeur suprême et immuable, de bien poser une distinction entre le travail que l'on fait et celui que l'on a, nous permet d'adopter une posture nouvelle face aux problèmes du monde et de proposer une alternative enfin cohérente à la société actuelle.

Les machines à laver ont permis à de nombreux ménages de se mettre au chômage pour une partie du travail ménager par la mécanisation. Ces ménages ont ainsi supprimé pour eux même un emploi qui leur semblait peu valorisant, fatiguant. Ce progrès a ainsi amélioré leur condition de vie et cet investissement leur a été profitable. De même, pour la production industrielle, la mécanisation a permis de supprimer de nombreux emplois et pourrait en supprimer beaucoup plus si des efforts n'étaient pas entrepris par les
dirigeant-e-s et par les employé-e-s pour l'en empêcher. Des études récentes montrent même que 90% environ du travail humain pourrait avantageusement être supprimé dans les pays industrialisés.


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La différence principale entre les deux situations que je viens de mettre en parallèle est que personne ne regrette de ne plus avoir à faire la vaisselle alors que les dégâts humains engendrés par la mécanisation dans l'activité économique sont considérables (il ne s'agit d'ailleurs pas que du chômage mais aussi des cadences infernales, du stress, des bas salaires ainsi que l'abrutissement généralisé, la pollution, les crises économiques, ...). Intrinsèquement, la différence entre les deux réside dans l'organisation sociale - l'homme et la femme seul-e-s ou en ménage parvient relativement bien à surmonter le chômage amené par la machine à laver, la société connaît plus de difficulté pour s'organiser. Nous allons montrer que ces difficultés sont essentiellement liées à notre rapport au travail et en particulier au travail salarié.

La situation actuelle est l'aboutissement d'un processus qui a commencé avec les révolutions industrielles, il est particulièrement significatif de souligner qu'il avait été dénoncé dès la fin du XIXème siècle par Paul Lafargue entre autres : "Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis des siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail."

Un poète grec du temps de Cicéron, Antipatros, chantait ainsi l'invention du moulin à eau (pour la mouture du grain) : il allait émanciper les femmes esclaves et ramener l'âge d'or : "Épargnez le bras qui fait tourner la meule, ô meunières, et dormez paisiblement ! Que le coq vous avertisse en vain qu'il fait jour ! Dao a imposé aux nymphes le travail des esclaves et les voilà qui sautillent allègrement sur la roue et voilà que l'essieu ébranlé roule avec ses rais, faisant tourner la pesante pierre roulante. Vivons de la vie de nos pères et oisifs réjouissons-nous des dons que la déesse accorde."

Hélas ! les loisirs que le poète païen annonçait ne sont pas venus : "La passion aveugle, perverse et homicide du travail transforme la machine libératrice en instrument d'asservissement des hommes - et femmes - libres : sa productivité les appauvrit. Un-e bon-ne ouvrier-e ne fait avec le fuseau que cinq mailles à la minute, certains métiers circulaires à tricoter en font trente mille dans le même temps. Chaque minute à la machine équivaut donc à cent heures de travail de l'ouvrier-e : ou bien chaque minute de travail de la machine délivre à l'ouvrier-e dix jours de repos. Ce qui est vrai pour l'industrie du tricotage est plus ou moins vrai pour toutes les industries renouvelées par la mécanique moderne. Mais que voyons-nous ? À mesure que la machine se perfectionne et abat le travail de l'homme - et de la femme - avec une rapidité et une précision sans cesse croissantes, l'Ouvrier-e, au lieu de prolonger son repos d'autant, redouble d'ardeur, comme s'il/elle voulait rivaliser avec la machine. Ô concurrence absurde et meurtrière ! "

Dans l'exemple de la machine à laver, nous avons volontairement confondu les notions de chômage et d'oisiveté. Nous l'avons fait pour introduire le malaise dans l'usage des termes relatifs au travail. En effet, il est important de distinguer entre le travail comme activité consacrée à la production (opera en latin ), comme résultat (en latin opus) par exemple lorsqu'on parle du travail réalisé, et la forme dominante du travail qu'est le labor latin. Cette distinction est gommée dans notre usage du terme travail, on confond ainsi ce qui est anthropologique (l'activité) et ce qui est social (le travail salarié).


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Il en va de même du terme chômage, lorsqu'un-e chômeur/euse répare le moteur de la voiture d'un-e ami-e, il/elle ne chôme pas, il/elle bosse. Le chômage est un concept daté et d'invention très récente, lié à celui de travail salarié. Il ne décrit pas un état tel l'oisiveté, le sommeil, l'activité intellectuelle, mais une situation administrative et sociale, pensée comme une déchéance.

Notre terme "travail" s'est il appauvri ou bien correspond il a une abstraction ? Il a pris son sens actuel à partir du moment où l'activité de production humaine a cessé d'être privée et soumise aux nécessités naturelles avec le développement du capitalisme (Guy Debord parle de production séparée). Cette confusion du sens est en fait un vol du travail par la bourgeoisie, celui-ci n'étant plus compris que sous sa forme salariée. Lorsqu'on confond les différents sens du terme travail, on amène comme conséquence que le travail ne peut être produit que dans le cadre de la société marchande. On nie ainsi la possibilité d'une forme de travail à la marge du système, voire de toute production et finalement toute vie en dehors de ce système. Par exemple, par confusion des sens, le terme travail est opposé à paresse, oisiveté, fainéantise, inactivité, mais aussi chômage. Ainsi, la situation sociale de chômage est-elle confondue avec les états décrits précédemment ou certaines qualités telles que la paresse ou l'apathie qui n'ont en fait rien à voire avec cette situation sociale.

Par cette généralisation, le travail se trouve placé sur un piédestal, reconnu et adulé par tous et toutes. C'est probablement la seule valeur reconnue par tous et toutes dans notre société. Or c'est une valeur artificielle, séparée, qui ne correspond à aucune réalité ou au contraire recouvre un ensemble de notions très différentes. La cause de l'apathie de la société actuelle vient sans doute de cette dévotion pour le travail. Citons Valneigen : "l'obligation de produire aliène la passion de créer. Dans une société qui confond travail et productivité, la nécessité de produire a toujours été antagoniste au désir de créer."

Le culte du travail pensé comme travail productif fait de l'homme et de la femme des esclaves et cela même dans les moments que l'on qualifie de temps libre et dans les loisirs, comme l'a très bien analysé Guy Debord : "Par la réussite même de la production séparée en tant que production du séparé, l'expérience fondamentale liée dans les sociétés primitives à un travail principal est en train de se déplacer, au pôle de développement du système, vers le non-travail, l'inactivité. Mais l'inactivité n'est en rien libérée de l'activité productrice : elle dépend d'elle, elle est soumise inquiète et admirative aux nécessités de la production ; elle est elle-même un produit de sa rationalité. Il ne peut y avoir de liberté hors de l'activité, et dans le cadre du spectacle toute activité est niée, exactement comme l'activité réelle a été intégralement captée pour l'édification globale de ce résultat. Ainsi, l'actuelle "libération du travail" , l'augmentation des loisirs, n'est aucunement libération dans le travail, ni libération d'un monde façonné par ce travail. Rien de l'activité volée par le travail ne peut se retrouver dans la soumission à son résultat."

Dans notre société obsédée par le travail, ce dernier semble être le seul moyen honnête de gagner assez d'argent pour vivre et de trouver une place dans la société. L'identité des personnes est complètement liée à leur activité professionnelle et effectivement les loisirs sont eux mêmes un hommage au travail (à celui des autres) via la consommation ou le spectacle (que l'on appelle parfois aussi culture). La production, la consommation, l'activité culturelle et intellectuelle sont totalement ou en grande partie subtilisées à l'individu qui ne peut les vivre qu'à travers le biais de l'échange marchand, de manière séparée et non de manière directe.

Les rapports sociaux entre les individus semblent aussi exclusivement liés au travail. D'ailleurs pour parler des exclu-e-s du monde du travail, on dit aussi les exclu-e-s tout court. Lorsqu'on rencontre une personne pour la première fois en dehors du cadre du travail, on s'empresse de lui demander "qu'est-ce que tu fais ?", sous-entendu "quel est ton travail ?", pour rapidement la placer dans ce cadre. Comme si, ce qui faisait l'intérêt d'une personne venait de son travail. Et quid des chômeurs/euses et inactifs/ves. De notre point de vue, le rôle social rempli par un individu effectuant un travail pouvant être effectué par une machine est extraordinairement plus faible que celui d'un-e chômeur/euse ou d'un-e inactif/ve hyperactif/ve qui militerai dans des associations, prendrai part à la vie de son quartier, aurait une activité culturelle ou intellectuelle originale. L'intérêt d'une personne, les affinités que l'on peut avoir avec elle ne nous semble en aucune façon.

André Gorz souligne de façon très pertinente et documentée que : "Jamais la fonction irremplaçable, indispensable du travail en tant que source de lien social, de cohésion sociale, d'intégration, de socialisation, d'identité personnelle, de sens, n'aura été invoquée aussi obsessionellement que depuis qu'il ne peut remplir aucune de ces fonctions".


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Nous sommes aujourd'hui dans cette situation au combien paradoxale où un niveau de vie satisfaisant pourrait être offert à tous et toutes moyennant une faible quantité de travail, mais où le culte du travail doublé de l'invention du chômage poussent à produire sans cesse plus (sans pour autant systématiquement parvenir à employer plus de personnes), à consommer plus (sans pour autant améliorer sa qualité de vie), à accroître les inégalités, à placer certaines personnes dans la difficulté par absence de travail et d'autres par excès de travail. On est donc en droit de s'interroger sur la redistribution du travail, bien sûr, mais c'est surtout sa finalité qu'il faut questionner, sa place dans notre existence.

A la question de la vie sans travail, de l'oisiveté beaucoup de personnes se disent qu'il doit s'agir de vie peu intéressantes, que l'on doit s'ennuyer, car c'est souvent le cas des chômeurs et chômeuses par exemple. Effectivement, on ne peut pas augmenter indéfiniment le temps consacré à regarder la télévision , se reposer, boire avec des ami-e-s ou faire l'amour, on finirait par être lassé-e (plus vite par la télévision que par le reste). Le point qui doit être bien compris est que notre temps libre est ici un temps libéré du travail, un temps fait de nos initiatives détachées de l'échange monétaire, mais constitué de nos errances personnelles, de nos rencontres avec nous-mêmes, un temps que chacun-e doit apprendre à inventer. L'occupation de ce temps est sans comparaison avec le temps libre tel qu'il est vécu dans notre société dite de loisirs, c'est à dire au travers des marchand-e-s.

x Le temps est une valeur qui n'a pas de prix pour autant qu'on en dispose à loisir, justement. Résister au temps du marché globalisé, aux horaires imposés par la sainte rentabilité, refuser d'alterner la vitesse, quand elle est décidée par les seul-e-s gestionnaires des flux, et la lenteur, quand elle acquiert une qualité nostalgique, quasi patrimoniale, pour revendiquer l'usage de son temps, à ses rythmes, selon son bon plaisir, voilà un art de vivre, à la fois autonome et respectueux d'autrui. Cet art de vivre n'est pas celui
d'un-e paresseux/se parasite mais d'un-e oisif/ve créatif/ve et multiactif/ve, d'un homme et/ou d'une femme enfin libre. Ainsi, il est effectivement difficile pour celui ou celle qui vit et pense dans une société entièrement
tournée vers le travail salariée de penser une vie qui serait libérée de celui-ci. Cette vie peut effectivement effrayer car toute liberté nouvelle est effrayante et la question de l'usage que l'on va faire de cette liberté est bien sûr cruciale. Cette liberté comme toute liberté s'accompagne de devoirs, elle ne signifie pas facilité. Nous ne nions pas le caractère valorisant du travail, nous regrettons le caractère aliénant du travail salarié. Rappelons que notre objectif est de rendre effectifs le droit à la paresse mais aussi le droit au travail (que l'on a choisit de faire, c'est là la grande différence).

Dans la Grèce antique, le/la citoyen-ne est libéré-e de tout travail. Citons Platon : "La nature n'a fait ni cordonnier-e, ni forgeron-ne; de pareilles occupations dégradent les gens qui les exercent, vil-e-s mercenaires, misérables sans nom qui sont exclu-e-s par leur état même des droits politiques. Quant aux marchand-e-s accoutumé-e-s à mentir et à tromper, on ne les souffrira dans la cité que comme un mal nécessaire. Le/la citoyen-ne qui se sera avili-e par le commerce de boutique sera poursuivi pour ce délit. S'il/elle est convaincu, il/elle sera condamné-e à un an de prison. La punition sera double à chaque récidive."

Les sociétés les plus avancées intellectuellement furent ainsi des sociétés dans lesquelles le travail était honni et il y en va des Grecs comme des Egyptiens, des Thraces, des Scythes, des Perses, des Lydiens ou des Romains. Bien loin d'être une valeur, le travail était dans ces civilisations synonyme de bassesse et souffrait d'un véritable mépris. Mais me direz vous, ces hommes et ces femmes là avaient des esclaves pour travailler à leur place. Cette remarque n'a aujourd'hui plus lieu d'être car nous avons les machines. Citons de nouveau Platon qui avait déjà entrevu notre réalité : "si chaque outil pouvait exécuter sans sommation, ou bien de lui-même, sa fonction propre, comme les chefs-d'oeuvre de Dédale se mouvaient d'eux-mêmes, ou comme les trépieds de Vulcain se mettaient spontanément à leur travail sacré; si, par exemple, les navettes des tisserand-e-s tissaient d'elles-mêmes, le/la chef d'atelier n'aurait plus besoin d'aides, ni le/la maître-sse d'esclaves".


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Malheureusement le génie du grand philosophe reste dominé par le préjugé du salariat, le pire des esclavages. On se rend compte tous les jours que des millions d'emplois pourraient être supprimés, mais les travailleurs et travailleuses luttent contre par leurs manifestations, par leur vote, en acceptant des conditions de travail déplorables, des salaires de misère ; le gouvernement lutte contre en mettant tout en oeuvre pour obtenir la croissance la plus forte possible et en plaçant des entraves aux entreprises. Mais que croient les travailleurs et travailleuses : que la marche du progrès va s'arrêter, qu'ils/elles vont parvenir à une meilleure rentabilité que les machines ? Ce combat est perdu d'avance et c'est tant mieux. Et les gouvernement ne voient-ils pas que cette course effrénée contre le chômage vers une croissance folle dirige la planète vers sa perte en entraînant le sacrifice du tiers monde et de l'environnement ? Nous appelons à baisser les armes face aux machines.

x Jusqu'aux années 30, les populations ont toujours rêvées comme Aristote d'être libérées du travail par les machines. Aujourd'hui, c'est possible, acceptons en le bonheur qui s'annonce et ne cherchons pas vainement à maintenir en place un système social justifié par une nécessité productiviste qui n'a plus lieu d'être. La bienheureuse époque où tous les hommes et les femmes étaient condamné-e-s à vie aux usines ou aux bureaux est révolue à jamais et c'est tant mieux. Ce changement de situation ne doit pas être subi mais préparé, organisé, de façon à ce que le rêve ne se
transforme pas en cauchemar comme c'est la cas actuellement.

Au lieu de lutter pour maintenir l'ordre social ancien fondé sur l'esclavage par le salariat, il nous faut préparer, organiser, la fin du travail sous sa forme actuelle. Défendre le travail c'est défendre un archaïsme.

Notre projet s'articule en deux parties : s'attaquer au culte du travail, défendre la libre pensée et le droit à la paresse, parallèlement proposer une organisation sociale permettant de rendre effectifs le droit au travail et à la paresse. Ces deux parties sont salvatrices pour la société actuelle. Il est cependant intéressant de signaler qu'elles peuvent être considérées séparément. Ainsi, de nombreuses personnes pourront être sensibles à notre discours sur le travail alors que notre projet politique les intéressera moins. De même, de nombreuses personnes soutiennent déjà l'évident intérêt économique de notre proposition sans adhérer à notre point de vue concernant le travail.

Le système que nous proposons reprend une proposition du prix Nobel d'économie James Meade et va dans le sens de ce que propose le tête de file des économistes libéraux, lui aussi prix Nobel, Milton Friedman. Il s'agit d'offrir à tout-e individu indépendamment de quelque condition de revenu ou d'emploi un revenu inconditionnel d'existence. Ce revenu remplacerai progressivement toutes les aides sociales existantes et son montant devrait se situer à un niveau proche de l'actuel SMIC. Milton Friedman avait calculé qu'aux Etats Unis, la mise en place d'une aide plaçant la population entière au dessus du seuil de pauvreté serait grâce à sa grande simplicité moins coûteux que le système d'aide existant. On peut imaginer qu'en France, la situation est encore bien plus favorable.

Le point crucial de ce revenu mis à part le fait qu'il offre à tous et toutes la garantie d'un revenu convenable - ce qui peut sembler être un minimum dans une société aussi riche que la notre - est son caractère inconditionnel. Cela signifie que tous et toutes le percevrait du/de la plus pauvre au/à la plus riche. Si James Meade préconise ce type de revenu, c'est pour un argument purement économie : il montre que c'est le seul moyen d'assurer le plein emploi. Exposons de manière succincte le raisonnement qui est d'ailleurs fort simple. La principale cause du chômage persistant dans les pays industrialisés est la concurrence de la machine. L'obsession des patron-ne-s étant de maximiser le profit, ce que nous ne contestons nullement, ils/elles préfèreront la machine lorsque celle-ci devient moins coûteuse que l'homme et la femme. D'où la nécessité pour les salarié-e-s et le gouvernement d'abaisser le coût du travail. L'introduction d'un revenu inconditionnel d'existence dans une économie capitaliste a pour effet immédiat de réduire considérablement le coût du travail humain. En effet, supposons pour simplifier que le revenu inconditionnel soit de 750 Euros/mois et que le SMIC soit à 900 Euros. Cela signifie que pour embaucher une personne au SMIC, le/la patron-ne doit débourser 900 Euros par mois, il peut être très intéressant pour lui/elle d'essayer de trouver une autre solution (mécanisation, délocalisation, abandonner l'activité). Si une personne touche inconditionnellement 750 Euros/mois, il est évident qu'elle ne réclamera pas 900 Euros de plus pour travailler, elle réclamera probablement autour de 300 Euros (ce qui implique une hausse de revenu considérable pour l'employé-e). Le coût pour l'employeur/euse serait alors divisé par trois et dans le raisonnement capitaliste l'homme et la femme reviennent dans la course. James Meade montre très clairement que si on pose les choses clairement, cette solution est la seule assurant le plein emploi dans des conditions vivables et permettant de tirer profit de l'existence des machines.

On pourrait nous répondre que ce revenu d'existence est contraire à l'esprit du capitalisme et au progrès qu'apporte la libre concurrence individu-machine, que c'est un artifice contre les machines. C'est une question que nous nous sommes posé-e-s et nous pouvons montrer que cette proposition ne constitue en rien un bidouillage à la façon de la taxe Tobin, mais est en réalité parfaitement logique.

Les principes du capitalisme tels qu'exposés élégamment par Adam Smith au XIXème siècle stipulent que c'est de la confrontation entre l'offre et la demande de travail que doit découler un niveau de salaire correspondant au plein emploi, c'est la fameuse main invisible. Les économistes libéraux ont ensuite tenté d'expliquer le chômage persistant et de masse par des rigidités sur le marché du travail. Pour simplifier, les salaires ne descendraient pas suffisamment bas pour atteindre le niveau d'équilibre. Ces raisonnements nous semblent pertinents mais ils ne prennent pas en compte l'influence des machines dans ce jeu. En effet, la confrontation de l'offre et de la demande sur le marché du travail est faussée par la présence de machines en mesure de concurrencer le travail humain. La main visible d'Adam Smith ne peut opérer sur un marché biaisé.


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Il s'agit d'un biais historique. En effet, l'activité économique et le libre échange se produisent dans un cadre lié à l'histoire de l'humanité. L'histoire de l'humanité à donné aux hommes et aux femmes des machines, des connaissances, des infrastructures, une organisation, des pratiques que ceux et celles-ci mettent à profit dans la mesure de leurs possibilités. Cette histoire n'appartient pas à quelques hommes et femmes, elle est le bien collective, elle est à tous et toutes. C'est à partir de cette histoire que nous disons que, comme Socrate l'avait rêvé, l'homme et la femme ont acquis le droit de ne plus travailler s'il/elle le désire. Nous disons qu'il n'y a pas de raison pour que ces progrès historiques profitent uniquement au patronat. Hors dans la confrontation sur le marché du travail, c'est ce qui se produit car l'homme et le famme se présentent seul-e-s devant le/la patron-ne, avec des connaissances certes, la maîtrise des technologies et la chance de vivre dans une situation où l'activité économique est facilitée, mais il/elle se présente comme l'ouvrier-e du XIXème siècle avec la nécessité de travailler pour vivre, avec seulement son intelligence et sa capacité physique (forcément toutes deux limitées). Face à lui le/la patron-ne dispose de toute l'histoire de l'humanité à lui opposer. Pour travailler, il faudra qu'il/elle soit plus rentable que les machines, que les ordinateurs. Nous disons que cela est injuste. Nous disons qu'il est effectivement dans la logique du capitalisme que celui/celle qui prend des initiatives, qui valorise le capital historique soit récompenser, nous disons que c'est illogique qu'il/elle en tire seul-e le profit et qu'il/elle l'oppose à celui/celle qui est en position de faiblesse.

Lorsque l'initiative individuelle se manifeste, elle permet de faire fructifier tout un patrimoine qui est lié aux efforts actuels de la collectivité et à son passé. Cette initiative individuelle ne peut apporter ses fruits éventuels que dans un rapport à une situation donnée. Il est particulièrement clair que les créateurs/trices de startup n'auraient certainement pas accumulés les fortunes qu'ils/elles ont acquises s'ils/elles ne s'étaient pas trouvé-e à la rencontre d'une situation privilégiée. Savoir profiter de ces situations demande beaucoup de qualité, de travail, de courage et d'opportunisme. Les personnes qui possèdent ces qualités et les emploient à bon escient méritent sans doute leur fortune et de toutes les façons la sanction du marché est en la matière la seule vérité qui importe vraiment. Ceci dit ces personnes n'auraient pas pu constituer leur fortune seul-e-s si cette situation n'avait pas existé. De même, n'importe quel-le garagiste, informaticien-ne, en réalité n'importe qu'elle personne exerçant une activité dont il/elle tire une rémunération a manifestement une dette vis à vis de la civilisation pour lui avoir offert un terreau si propice à l'exercice de son activité.

Lorsqu'un-e ouvrier-e est licencié-e de l'atelier dans lequel il/elle travaillait parce que le progrès a permis de le/la remplacer par une machine et ainsi de lui procurer du temps pour se consacrer à d'autres activités plus intéressantes, le profit de l'opération c'est à dire le revenu du/de la salarié est entièrement partagé entre la société qui possède l'usine et celle qui fabrique la machine. L'ouvrier-e lui/elle ainsi que le reste de la population se trouvent exclu-e-s du profit de l'opération alors que celle-ci tire son existence d'une situation qui est au départ un bien collectif. A l'ouvrier-e, le/la patron-ne oppose des siècles d'histoire.

Le rôle du revenu inconditionnel d'existence est donc simplement de corriger ce biais en apportant à chaque personne quelque soit sa situation sociale le revenu auquel le progrès lui donne légitimement droit. L'originalité de cette proposition réside bien sûr dans le caractère universel et inconditionnel de ce revenu. Son caractère universel devrait lui permettre à terme de remplacer l'ensemble des prestations sociales (hors assurance maladie), son caractère inconditionnel permet un impact fort sur la situation du marché de l'emploi puisque ce revenu contrairement au chômage et au RMI n'est pas supprimé lorsqu'on trouve un emploi. Ce revenu n'est pas accordé par charité, ni par mérite, il est accordé en tant que part légitime de l'héritage collectif. A partir de cette base nouvelle, le capitalisme peut trouver son fonctionnement normal, les confrontations de l'offre et de la demande peuvent se mettre en place sans entrave. Le marché de l'emploi trouvera son équilibre pour un revenu fruit d'une confrontation juste entre ceux/celles qui ont du travail à proposer et ceux/celles qui sont demandeurs/euses d'emplois (ce qui n'exclue pas qu'ils/elles en aient déjà un autre ou qu'ils/elles soient DJ ou philosophes ou garagiste ou les trois).

Nous préconisons une fois ce revenu garanti, une politique économique et sociale très simplifiée. Les règles en matière de travail devront être réduites à leur minimum afin de favoriser l'initiative individuelle et d'encourager la multiactivité. Si nous regrettons et condamnons le rapport de force inégal qui s'est établi entre le patronat et les salarié-e-s et les injustices qui en découlent, nous pensons aussi que la vie de l'entreprise est rendue bien difficile par les lourdeurs administratives, les différentes rigidités et règlements. Manifestement une simplification est nécessaire. Notre proposition de revenu d'existence ne peut être mise en place que dans le cadre d'une refonte en profondeur de l'Etat, de même que du travail. Il est évident que les garanties offertes par ce revenu doivent permettre parallèlement une grande liberté pour l'entreprise et pour le/la travailleur/euse. Celui/celle-ci, enfin libre, ne doit pas se sentir attaché à son/sa patron-ne, de même que son/sa patron-ne ne doit pas se sentir attaché à lui/elle. Nous trouvons aussi particulièrement ridicule que des emplois superflus voire nuisible soient maintenus (notamment dans l'administration), ces personnes seraient bien mieux avisées de faire du social, de l'art ou je ne sais quoi d'autre s'il n'y avait pas le chômage.


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Grâce au revenu inconditionnel, les humain-e-s seront plus correctement valorisés par rapport aux machines et dans un rapport de force plus équilibré vis à vis des patron-ne-s qui devrait permettre une élévation considérable du niveau de vie des classes les plus défavorisées et le retour à une situation de plein emploi durable et dans des conditions acceptables. L'être humain-e n'aura plus à se dégrader pour survivre et accéder à un emploi. Ces conséquences là ont été étudiées très précisément par James Meade et justifieraient à elle seule l'introduction du revenu inconditionnel d'existence.

x Certain-e-s libéraux notamment en Hollande le préconisent (ce qui peut sembler paradoxal) afin de permettre un fonctionnement plus libre du système, sans entrave. C'est une sorte de sacrifice qu'ils/elles acceptent pour que l'entreprise et l'économie puissent fonctionner de manière parfaitement libre et que l'initiative privée puisse pleinement s'exprimer. Il s'agit de personnes dont nous sommes loin de partager toutes les idées et pour qui le travail et l'entreprenariat sont des
valeurs centrales. Nous nous réjouissons tout de même du fait de se retrouver sur cette proposition qui finalement pourrait bien se révéler très fédératrice, nous félicitons ces personnes qui bien que très attachées à la civilisation du travail acceptent l'idée d'un revenu qui ne lui soit pas attaché ou font preuve d'un pragmatisme et d'une ouverture d'esprit suffisamment grands pour l'accepter.

Dans notre esprit les conséquences du revenu inconditionnel d'existence vont beaucoup plus loin que ce qui a été décrit précédemment. En garantissant à toute personne un revenu d'existence, ce projet vise à rendre effectifs les droits au travail et à la paresse. Le droit au travail dont il s'agit ici n'est pas bien sûr le travail-esclavage tel qu'il est compris aujourd' hui, travail que l'on a parce qu'il nous ait donné à faire et dont l'intérêt ou la finalité nous échappent le plus souvent, mais du travail que l'on fait sans que sa valeur d'échange entre nécessairement en ligne de compte par besoin, par passion, par solidarité. Dans la situation actuelle, l'individu est contraint-e de se dégrader en acceptant un travail pour survivre. Avec la garantie d'un revenu de toute façon suffisant et une grande souplesse sur le marché du travail, l'individu peut prendre des risques, peut choisir son ou ses activités en fonction de ses centres d'intérêts de ses qualités propres.

Supposons par exemple qu'il/elle soit intéressé-e par une activité artistique ou par une activité sociale, activités qui ne lui offrent pas à priori un revenu suffisant pour subsister dans notre société. Avec le revenu d'existence, l'individu en question possède de toute façon de quoi vivre, ce que lui rapportera son activité ne sera pas son unique ressource mais viendra en supplément. S'il/elle veut être plus à l'aise, rien ne l'empêche d'exercer une ou plusieurs activités mieux rémunérée en complément. Car c'est là un des grands points de notre projet : alors que la multiactivité est pratiquement hors la loi dans la société actuelle, elle est ici encouragée.

Ce point répond à une question fréquemment soulevée : qui se chargera des tâches jugées ingrates, par exemple du ramassage des ordures. Notons que cette question montre que nous sommes effectivement esclaves du salariat puisqu'elle admet comme présupposé que personne ne choisit effectivement d'exercer pareil métier mais que cela lui est imposé par la société avec tout ce que cela suppose de frustration et d'humiliation. Les personnes qui exerceront ces tâches dans notre projet de société seront des personnes qui n'y seront pas contraintes mais qui trouveront leur intérêt dans le fait de le faire, c'est à dire qui estimeront que la rémunération par rapport aux horaires et au travail demandé constitue une opportunité intéressante. Il est tout à fait envisageable que ces personnes exercent une autre activité en parallèle ou soient des noctambules (par exemple) qui exercent cette activité en complément de leur revenu d'existence.


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Grâce à ce revenu d'existence, le travail mais aussi ses corollaires que sont la production, la consommation perdent leur position centrale. Ainsi, par exemple, les gouvernements ne sont nullement placés devant la nécessité impérieuse de maintenir une croissance très élevée pour compenser les gains de productivité et maintenir l'emploi. Les marges de manoeuvres apparaissent alors et il redevient possible de faire de la politique. On peut parler sérieusement d'écologie, de soutient au tiers monde (les délocalisations et la concurrence du tiers-monde ne sont plus redoutées), de qualité de vie.

L'éducation devient une priorité absolue. Il ne s'agit plus de former des spécialistes, d'apprendre un métier dès le collège, mais de former des individus, de leur donner les moyens culturels d'élever leur esprit et d'occuper pertinemment leur temps. L'économie sociale connaît aussi un développement formidable, non par des artifices tels que les emplois jeunes mais parce que par le biais du revenu universel, il devient possible de mener ce type d'activités pas forcément très rémunératrices.

En conclusion, nous tenons à rappeler qu'organiser un programme de société autour de l'idée de la fin du travail c'est se fonder sur la réalité et non sur une utopie. A tous les niveaux de la société, les mots chômage, précarité, flexibilité sont présents de manière oppressante. La disparition du travail sous sa forme actuelle est une réalité inéluctable et souhaitable, tous les efforts des gouvernements et les sacrifices de la population ne pourront empêcher le progrès de les libérer du travail. Nous appelons donc à réfléchir à la place du travail dans notre société, à revoir sa position centrale et à organiser la mutation vers une société libérée du salariat plutôt que la subir.

Aristote : "la vie est action non production. La vie de loisir a en elle-même le plaisir et le bonheur de la vie bienheureuse. (...) L'homme laborieux et la femme laborieuse accomplissent leur labeur en vue de quelque bonheur qu'il/elle ne possède pas tandis que le bonheur est une fin qui ne s'accompagne pas de peine , mais de plaisir." (La Politique)




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- Rien foutre.org (Fr)
Le site du dernier film de Pierre Carles : "Danger travail".
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