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Qu'est-ce qui se cache derrière Noël ?
From : Litana - litana@no-log.org
Edito publié pour la première
fois en décembre 2002
Noël
symbolise la société poussée à son
extrême au niveau des inégalités... Toutes
les formes de domination qu'engendre le capitalisme, les religions,
le spécisme, le sexisme ou l'âgisme (liste non-exhaustive,
ce sont ces thèmes qui seront abordées dans ce texte)
sont représentées sous couvert d'une fête
intouchable, difficile à ignorer. Pas étonnant vu
le conditionnement.
Le
conditionnement
Chaque année, à la même période, il
est difficile d'éviter les fêtes de fin d'année.
A commencer par les magasins (décorations, rayons remplis
de jouets, idées de cadeau, nourriture de circonstance.),
publicités omniprésentes (catalogues dans les boîtes
aux lettres, télévision, affiches.) décoration
dans les villes. Sans parler des conversations qui tournent toujours
autour de ce sujet de prédilection. Le bourrage de crâne
bat son plein. Pourquoi devrions-nous être tous et toutes
joyeux/euses à l'idée que Noël arrive ? Tout
est concentré sur Noël, la fête. Des commerçant-e-s,
de la surconsommation... Et des inégalités !
La
société de consommation
Noël rime avec consommation. Il faut offrir, dépenser,
consommer, acheter, jeter. oui, oui, oui, aider notre chère
société de consommation ! CAPITALISME, CAPITALISME,
CAPITALISME ! Pendant cette période de fêtes, les
magasins sont bondés de monde, tout s'achète. Noël
est synonyme de surconsommation: cadeaux, nourriture, décorations
(sapins, guirlandes, boules.), frais de toilettes (vêtements,
coiffeurs/euses). Les magasins n'ont plus qu'à nous remercier
d'être aussi respectueux/euses de cette tradition. Acheter,
consommer, acheter, consommer tandis qu'à deux pas de chez
nous, des gens vivent dehors, souffrent de pauvreté ou/et
de solitude. Les inégalités se font tellement sentir
qu'elles nous replongent une nouvelle fois dans notre monde, celui
des riches d'un côté, les pauvres de l'autre.
Et les animaux dans nos estomacs.
L'exploitation
des animaux
Le repas de cette chaude (pas pour tout le monde !) soirée
d'hiver en attendant la venue du Père Noël - et le
reste de l'année mais c'est encore plus flagrant à
cette époque de fête tournée vraiment autour
de la nourriture - est issue de l'exploitation des animaux (dindes,
canards, oies, poissons, cochons, lapins.). Logique me direz-vous
puisque la notion d'égalité à travers l'espèce
humaine est souvent bafouée alors difficile de faire comprendre
la lutte contre la domination des humains sur les animaux, c'est
à dire l'antispécisme. Le spécisme est à
l'espèce ce que le racisme et le sexisme sont respectivement
à la "race" et au sexe : la non prise en compte
des intérêts de certains aux bénéfices
d'autres, en prétextant des différences réelles
ou imaginaires, mais toujours dépourvues de liens logiques
avec ce qu'elles sont censées justifier. Le spécisme
est l'idéologie qui impose et justifie l'exploitation des
animaux non-humains par les humain-e-s de manières qui
ne seraient pas acceptables si les victimes étaient les
humain-e-s. Le spécisme ne prend pas en compte les intérêts
des animaux non-humains à ne pas souffrir, à éprouver
du plaisir. car il refuse la notion d'égalité. Ce
refus impose et justifie l'exploitation des animaux.
La
seule alternative face à cette exploitation reste, bien
entendu, le végétarisme (pas de viande, poisson
compris), le végétalisme (ni viande, ni lait, ni
oeufs) et encore mieux le véganisme (ne pas manger, ni
porter de produits et sous-produits provenant d'animaux, ne pas
aller aux zoos, cirques, courses de chevaux, ne pas utiliser de
produits testés sur animaux.). Le véganisme, en
temps que choix personnel est un mode de vie alors que l'antispécisme
est une position philosophique qui réclame l'égalité
en droits. Tant que cette idée ne sera pas acceptée
par tou-te-s, l'exploitation des animaux persistera.
Le
sexisme
Que dire de l'égalité homme/femme ? Le sexisme
se vit au quotidien.
Pendant
ces fêtes, on verra comme d'habitude les filles et les femmes
se lever plus souvent pour servir, pour préparer à
manger, pour aller faire les courses. On retrouve ces rôles
bien cadrés, définis dans le choix des cadeaux qui
représentent bien les différences imposées
aux deux sexes.
Les garçons recevront des jouets guerriers, de la petite
voiture à la game-boy en passant par la panoplie de héros
pour imposer leur futur rôle de mâle, de dominant.
Ils doivent d'ores et déjà montrer leur soit-disant
supériorité physique et morale par rapport aux filles.
Les
petites filles, quant à elles, recevront des dînettes
et autres poupées afin de se préparer à leur
futur rôle d'épouse et de mère, c'est normal
les filles doivent être douces, gentilles, belles pour plaire
aux garçons alors on leur offrira les cadeaux en conséquence
!!!
Le
sexisme se trouve à tous les niveaux, aussi bien au travail
(les femmes gagnent 30 % de moins que les hommes, plus de femmes
au chômage, moins de postes à responsabilités,
les femmes sont souvent cantonnées dans les mêmes
secteurs d'activités : secrétariat, social, femmes
de ménage, infirmières, institutrices.), au sein
de la famille (tâches ménagères, éducation
des enfants.), de la scène politique (très peu nombreuses).
Peu
de femmes sont reconnues en dehors des rôles d'épouse
ou de mère de famille et en dehors des critères
de beauté et de féminité. Autour de nous
des femmes se font tuer parce qu'elles osent dénoncer,
d'autres n'ont pas le droit à la parole et à l'éducation.
Certaines sont exploitées à longueur de journée,
d'autres se font violer, d'autres insulter. Tout s'explique par
le simple fait qu'elles sont nées de sexe féminin
et que c'est ainsi dans notre société : les femmes
ne sont pas traitées comme des hommes.
Etant
avant tout une célébration se fêtant en famille,
Noël s'associe au patriarcat pour perpétuer et glorifier
le statut de la famille, les liens sacrés du mariage et
de la maternité : couple hétérosexuel avec
enfants. Tant pis pour les autres.
L'ordre
de la famille s'établit ainsi : 1) Père 2) Mère
3) Enfant(s) (voir un peu plus loin). Une hiérarchie omniprésente.
Un ordre patriarcal qui impose le culte de la famille et l'obligation
d'y adhérer sous peine d'être marginalisé-e.
L'âgisme
Noël est la fête des enfants. Le statut des enfants
s'inscrit donc dans la continuité des dominations. Dans
notre société, ces derniers sont la propriété
de leurs parents et des institutions (école). Punitions,
humiliations, exploitations sont leur quotidien. Ils ne peuvent
pas agir sans l'approbation des adultes. Ils ne sont "rien"
et pourtant sont considérés comme "tout".
Ils sont soit-disant sans défense, ni réflexion.
Les enfants sont confrontés en permanence à l'âgisme
qui limite constamment leur façon de penser, d'agir et
les mettent dans une position de "sous être",
dépendants des adultes.
Il
ne faut pas non plus oublier que les personnes âgées
sont souvent exclues de la société. "Enfants"
et "vieux" ne faisant pas partie de la catégorisation
"adultes", sont considérés comme des individu-e-s
irresponsables.
La
religion
Noël est une fête religieuse. Croire en Dieu ou croire
en un Dieu, ne serait-ce pas croire en un être supérieur.
Un maître qui dirigerait le monde et qui laisserait la réflexion
s'évanouir puisque c'est lui, et lui seul, qui dicterait
la morale, la sienne ou plus exactement celle que certain-e-s
ont bien voulu lui attribuer ? Que penser de tous ces siècles
de conflits et de guerres pour défendre telle ou telle
religion ? De tant de sacrifices effectués au nom d'un
Dieu qui n'existe que dans l'esprit de ceux et celles qui le vénèrent
? Ceux-ci n'imaginent la société que sur un plan
hiérarchique, reproduisant toujours le système "dominant/dominé".
Si
la société vous révolte, révoltez-vous
!
Noël
: reflet de notre société
Litana
^
Sarkozy, la racaille de l'Elysée... (11/11/05)
Dans
les cités HLM des voitures brûlent. Depuis bientôt
deux semaines chaque nuit c'est la révolte et les combats
de rue. Des jeunes descendent dans la rue pour brûler, combattre
et exprimer leur refus de la situation actuelle. Refus de la misère,
de l'existence dans ces ghettos pour pauvres et exclus. Refus
de la seule réponse de notre état, responsable de
cette flambée de violence : la répression toujours
plus !
Deux
jeunes meurent dans des conditions étranges. Electrocutés
pour avoir voulu se cacher de la police. Cette même police
qui assure, avec grand renfort du ministre de l'intérieur,
qu'elle ne les poursuivait même pas. Et personne ne se pose
la question toute simple de savoir pourquoi des jeunes en arrivent
à mettre leur vie en jeu pour échapper à
un contrôle de police. Parce que la police tabasse, insulte
et contrôle tout ce qui bouge dans ces zones de non-droit.
Non droit pour leurs habitants et habitantes d'accéder
à un niveau de vie correct, à une reconnaissance
sociale égalitaire, à une égalité
des chances qui ne soit pas qu'un simple discours électoraliste
face à une crise.
Et
Sarkozy vient mettre le feu aux poudres. Il vient jusque dans
les ghettos pour insulter ces jeunes et leur signifier que même
chez eux ils n'ont aucun droit. Sinon celui de se faire insulter
et menacer par le ministre de l'intérieur et de ne pas
avoir de droit de réponse. Bel exemple d'intégration
de la part d'un ministre du gouvernement. Belle réponse
des jeunes des cités !
Sarkozy
avait quitté le gouvernement pour pouvoir s'occuper de
son poste de chef du l'UMP... mais que fait-il au ministère
de l'intérieur ?
Et
après tout le monde s'insurge de voir des voitures brûlées
et une petite révolution se mettre en marche dans différentes
cités de France. Tout le monde s'étonne de voir
des jeunes descendre dans la rue pour montrer qu'ils n'ont plus
rien à perdre. Leur vie se résume à n'avoir
aucun avenir à un âge auquel cette question ne devrait
même pas les préoccuper. Avant même de devenir
des citoyens et citoyennes à part entière, ces jeunes
sont exclus de fait de notre société. Parce que
vivant des une banlieue, parce que possédant un nom à
consonnance arabe, parce qu'ayant une peau plus bronzée...
Et
tout le monde vient nous parler de violence gratuite. Comment
une violence peut elle être gratuite ? Par quelle aberration
peut on réussir à faire croire à la population
que ces jeunes se livrent à tout cela, prennent tout ces
risques sans aucune raison, pour rien !!? Une violence n'est jamais
gratuite et même si son expression n'est pas toujours dirigée
vers le bon objectif ses origines existent et doivent être
prises en compte. Exactement ce que l'état francais et
sa population sécurisé bien-pensante ne fait jamais
: essayer de comprendre l'origine du mal.
Mais,
non. Chercher à comprendre c'est déjà se
remettre en question et voir que chacun de nous a une part de
responsabilité dans cet état de fait, ne serait-ce
que par notre absence d'engagement. Alors envoyons l'armée,
la légion étrangère... et pourquoi pas une
bombe atomique sur ces cités "dangereuses". Pour
aller combattre ces jeunes abandonnés de tous et éxilés
dans leurs ghettos pour les rendre invisibles !
Refermons
le couvercle sur cette cocotte-minute pour voir combien de temps
elle va encore pouvoir retenir toute cette pression. Jusqu'à
la prochaine fois. La prochaine bavure policière. Le prochain
discours démagogique et fasciste de Sarkozy qui tente de
rattrapper Chirac avec son trop fameux "le bruit et l'odeur"
pour devenir présidentiable.
Une
seule chose me réjouit. Telle que les choses sont parties
la prochaine fois que le couvercle va sauter, la France va encore
trembler un peu plus sur ses bases autoritaires, inégalitaires
et égoistes. Et ce ne sera que justice !
Hugh!
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