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ArCHiVeS éDiToS 2003
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Accédez aux anciens éditos 2003...

- Bush VS Saddam : qui est le terroriste ? (09/01/03)...
- Contre la (Saint) Valentin (03/02/03)...
- Village Alternatif Anticapitaliste et Anti-Guerre (17/02/03)...
- Les hommes et le féminisme (09/03/03)...

- Bush VS Saddam : guerre de dictateurs
(20/03/03)...
- La guerre ne fait que commencer !!! (06/05/03)...
- C.R. : Village Alternatif Anticapitaliste et Anti Guerre (04/06/03)...
- Greve générale, répression estivale (19/07/03)...
- La "grave crise" de la canicule (04/10/03)...
- Governator VS La bande à Chichi (18/10/03)...




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Bush VS Saddam : qui est le terroriste ?


Il ne se passe pas une seule journée sans qu'on entende parler dans les médias du futur-probable-inévitable conflit en Irak. Chaque jour passe et l'on nous prépare à cette inévitable issue où Saddam Hussein est l'unique méchant provocateur et les autres - les gentils américains et anglais - les sauveteurs
du monde en détresse.

Mais une guerre n'est jamais inévitable. Il suffit de ne pas entrer dans cette logique pour désamorcer ce processus viriliste et infantile qu'est le conflit. Les gamin-e-s immatures qui sont au pouvoir des super puissances mondiales ne font plus la différence entre la réalité et une partie de Risk ou de Monopoly. C'est bien là le problème !

Les Etats Unis - et ce fou furieux psychopathe de Bush - se lancent dans cette logique tête baissée : la guerre est la seule solution. Puis les pays qui veulent rester à jouer dans la cour des grands et ne pas être exclus de la bande à Bush suivent aveuglement. Seulement, il ne s'agit plus d'un sac de billes mais de la vie de milliers de personnes. C'est cela qu'il ne faut pas oublier.

Alors on nous donne des raisons improbables et ridicules. L'Irak aurait en sa possession des "armes de destruction massive" et cela suffirait à lui déclarer une guerre sans merci. Des inspecteurs-espions vont voir si ces armes existent et reviennent bredouilles. Ce n'est pas grave, elles ont été cachées et on attaquera tout de même. De qui se moque-t-on ?!!

Saddam se plie aux exigences des Etats-Unis mais c'est trop tard ! Bush a décidé que ce conflit aurait lieu et il aura lieu car personne n'osera arrêter la machine de guerre des Etats-Unis. Personne ne désire s'attirer les foudres de Bush, surtout s'il a en sa possession des "armes de destruction massive" !
Et en cela les Etats-Unis sont bien les maîtres du monde !

Mais les Etats-Unis n'ont-ils pas aussi des "armes de destruction massive" en leur possession ? N'ont-ils pas un fou dangereux incontrolable au pouvoir ? Ce même fou qui a bombardé des civil-e-s afghan-e-s pour débusquer un seul homme introuvable va se lancer dans une nouvelle guerre du bien contre le mal. Ce genre de "Bien" qui a brulé des hérétiques pendant l'inquisition se lance aujourd'hui dans une croisade contre les pays musulmans. Les Etats-Unis sont en pleine guerre de religion et en cela ils ne valent pas mieux que les extrémistes musulman-es qu'ils prétendent combattre !

Il n'est pas question de prendre parti pour l'un de ces dirigeants mais de refuser la guerre, quelles que puissent en être les (non)raisons. Il est question de condamner cette logique qui donne raison et soutient aux pays puissants et à leurs intérêts géo-politico-économiques au détriment des populations des pays en difficulté.

Ni Bush, ni Saddam : pour la population irakienne !




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Contre la (saint) valentin…

A l'approche du mois de février, médias et publicitaires nous assènent leurs messages vantant la sacro-sainte fête de l'amour avec un grand A, la Saint-Valentin. Mais loin d'être un heureux événement et une célébration de Cupidon, cette tradition à vocation marchande nous enferme dans une vision unilatérale des relations humaines, contribue à l'aliénation des femmes et nous impose, une fois encore, les normes de la société.

Une fête marchande
Après Noël et les soldes, les commerçant-e-s doivent relancer la consommation, motiver les acheteurs et acheteuses. En un mot, créer l'obligation. Quoi de mieux qu'une fête pseudo-universelle pour inciter, rendre indispensable les nouveaux achats ? Quel valentin, quelle valentine pourrait prendre le risque de refuser cette fête sans avoir peur de vexer l'autre ? La pression des normes semble rendre absolument impérative la participation à toutes ces fêtes commerciales. Et qui dit participation dit consommation…

Une fête excluante
La société impose ses normes. Pour mieux les rendre présentes à nos esprits, certains événements ponctuels viennent nous rappeler à l'ordre. Il faut ainsi être heureux et heureuses à Noël en famille, faire la fête entre ami-e-s pour le jour de l'an, et bien sûr sortir en couple pour la (saint) valentin. En dehors de ces schémas imposés, point de bonheur, espère-t-on nous faire croire. Si bien que culpabilité, honte, impression de rejet hantent toutes les personnes qui n'auraient pas la possibilité de participer à ces "fêtes".

Une fête sexiste
La (saint) valentin fige les femmes dans un rôle stéréotypé et sexiste. Elle consacre la croyance au "prince charmant", homme formidable amoureux pour la vie, qui transforme les femmes de Cendrillon en princesses, comme dans les contes de leur enfance. Elle les conforte dans l'impression qu'elles ont besoin d'un homme à leurs côtés pour pouvoir exister, qu'elles ont besoin de l'approbation d'un homme pour estimer leur propre valeur. Elle les pousse à l'anorexie ou à la boulimie pour être sûres de plaire aux hommes. Hommes qui leur offriront de jolis dessous pour qu'elles correspondent à leurs fantasmes, et se plient encore un peu plus à leurs désirs sans écouter leurs propres envies.

Une fête homophobe
La (saint) valentin consacre les relations hétérosexuelles comme norme absolue. Elle fige l'amour, la relation privilégiée, comme émanant de la rencontre entre un homme et une femme. Elle vient ainsi renforcer l'homophobie ambiante et quelque part justifier toutes les discriminations dont sont victimes les homosexuel-le-s et bisexuel-le-s.

La fête du couple
La (saint) valentin est LA fête du couple. Elle tend à souligner le couple comme unique espace possible à l'épanouissement personnel et aux relations privilégiées. Pour la société, le couple est la seule forme d'amour possible. Mais c'est faire abstraction de l'appropriation émanant du couple. L'appropriation, c'est le fait de considérer "son" copain ou "sa" copine comme nous appartenant. C'est jalouser toute personne qui s'approchera de lui ou d'elle. C'est enfermer la personne que l'on aime dans une prison que l'on a soi-même fabriquée. C'est refuser le droit au bonheur et au plaisir à cette personne en dehors de celui que l'on pourra (voudra) lui apporter. C'est finalement travailler à son propre bonheur, et non pas à celui de la personne aimée… Mais le couple c'est aussi l'obligation de mettre un caractère affectif à des histoires qui auraient pu être simplement sexuelles. Et c'est encore une fois opposer les femmes "biens" celles qui vivent leur sexualité au sein d'une "histoire d'amour", et celles qui tentent de vivre leur envies sans tabous, toujours considérées comme des "salopes".

Le bonheur sur commande…
La société et la (saint) valentin nous imposent un amour normé. Or nous voulons précisément dénoncer ces normes qui nous enferment dans une seule réalité, qui nous imposent le bonheur contre notre gré, qui nous font prendre l'autoroute de la vie et des sentiments et nous interdisent les petits chemins inexplorés ou si peu connus…

Contre l'hétérosystème qui conditionne notre orientation sexuelle et amoureuse.

Contre la fidélité et les relations amoureuses exclusives qui transforment les couples en prison et les hommes et femmes en propriétés privées.

Contre l'ordre moral, il est temps de choisir nos vies, et de fêter notre libération.

Manue

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Village Alternatif, Anticapitaliste et AntiGuerre (17/02/03)...

Un projet de village alternatif - en réaction directe au sommet du G8 qui se déroulera à Evian en juin de cette année - est en train de voir le jour en France avec des échos un peu partout en Europe. Ce projet tente de mettre en place un nouveau système de lutte radical basé sur le développement et la promotion d'alternatives concrètes au capitalisme et à la société de consommation.

Ce village n'est - et ne sera pas - rattaché à un groupe politique précis. Il est né de l'initiative d'individu-e-s et restera ainsi. Il s'agit d'un village alternatif anti-autoritaire, sans organisateurs/trices officiel-le-s, sans chefs... Les individu-e-s sont tous et toutes les bienvenues pour participer à ce projet, aussi bien au niveau de la mise en place locale, nationale que pour le village en lui-même... Risquons-nous à l'autonomie !

La lutte active peut et doit avoir plusieurs formes complémentaires : celle de la révolte active et celle de la mise en place d'alternatives concrètes et viables face au capitalisme. Ces deux modes de lutte sont inévitablement liés. Les mouvements radicaux de lutte contre le capitalisme ont fortement marqué les contre-sommets grace à leurs actions directes de défense active face aux violences et aux agressions permanentes du capitalisme et de ses complices : police de répression d'Etat, multinationales assassines, associations stériles (ATTAC) et autres partis de gauche "radicale".

Ce village alternatif propose de rendre visibles et accessibles des modes de vies alternatifs et anticapitalistes qui existent et se développent déjà depuis des années en marge de notre société basée sur l'argent et le profit. Ces alternatives n'ont aucune visibilité dans notre société où pour exister il faut faire de la pub à 100 000 Euros les 30 secondes le dimanche soir au milieu du film de TF1. Nous n'avons et ne voulons pas avoir besoin de cela !

De nombreux collectifs sont en train de voir le jour un peu partout en France
et à l'étranger grace à un militantisme de proximité. Ces groupes locaux permettent à des personnes ne pouvant pas se déplacer lors des contre- sommets de participer activement à la construction de ce village. Chaque groupe tente de choisir ce qu'il désire apporter à ce village : alternatives politiques, économiques, énergétiques... ateliers divers. Toutes les propositions sont les bienvenues.

Ce projet de village alternatif ne doit pas être une fin en soi. Les multiples réseaux locaux et nationaux qui sont en train de voir le jour ne doivent pas s'arrêter après le sommet d'Evian, ni après aucun autre. Ce projet s'inscrit dans une volonté de détruire le capitalisme en s'en dégageant totalement, à un niveau politique et personnel. Le capitalisme à besoin de vous, vous n'avez pas besoin de lui !

Des réunions départementales ont lieu régulièrement dans des grandes villes telles que Paris, Lyon... pour tenter de regrouper les propositions, de définir les grandes lignes de ce village. De ces réunions naîtra peut-être une nouvelle forme de lutte basée sur la mise en pratique d'alternatives pour tenter de construire un monde nouveau en unissant nos forces pour détruire le capitalisme.

Pour plus d'infos rendez-vous sur les pages : AlTeRnATiVeS et CoNsO

Hugh!


Contact e-mail : vaag_paris@no-log.org
Adresse postale : Vaag - 21, ter rue Voltaire - Paris 75001

En retour vous serez orienté-e-s sur les différentes listes électroniques de
coordination technique vous concernant.



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Les hommes et le féminisme... (09/03/03)...


Le texte qui suit sert d'introduction au nouveau dossier "Les hommes et le féminisme " mis en ligne sur le site internet féministe des Pénélopes : http://www.penelopes.org/

Quand vous entendez le mot "féminisme", vous sortez quoi ? Pour certains, la bonne grosse colère des familles, la hargne camouflée sous un "humour" graveleux, les amalgames calomnieux, les insultes jusqu'à la mitraillette, comme cela s'est vu au Québec il y a treize ans. Pour d'autres, la goguenardise, genre: "Tiens ? Ça existe encore ce truc-là ?". Ou encore, la sympathie qui ne mange pas de pain : "Bravo, les filles ! On est avec vous de loin". Et puis, il y a des hommes qui s'intéressent, s'interrogent, s'interpellent, allant (rarement) jusqu'à s'engager dans une action anti-sexiste, voire pro-féministe.

Bientôt le 8 mars, Journée Internationale des Femmes C'est la date qui a été retenue pour la tenue à Genève du 1er Congrès international de la condition masculine ! "Paroles d'hommes", ça s'appelle, expression dont on sait qu'elle est censée garantir la sincérité de propos. C'est présidé par Paul-Loup Sulitzer, qui y fera une communication intitulée "L'homme blessé". On y débattra aussi entre autres de "La violence faite aux hommes", "La tendresse suspecte" (pères présumés coupables), et y dispensera des messages dynamisants : "Messieurs, cessez d'être gentils et/ou méchants, soyez un homme vrai". Cette rencontre est organisée par Yvon Dallaire, psychologue-sexologue, auteur entre autres de "Homme et fier de l'être", principal animateur du site Option Santé (http://www.optionsante.com), qui promeut conférences et ouvrages encourageant les pauvres hommes à se défendre contre les attaques des méchantes féministes. L'objectif annoncé est aussi aimable que le nom du site : améliorer les relations hommes/femmes, qui ne cessent de se détériorer ­ la faute à qui ? Aux féministes bien sûr, qui à force d'accuser les hommes de tous les maux, les tourneboulent au point qu'ils ne peuvent plus jouer leur rôle au sein de la famille. Ce résumé est à peine plus grossier que les thèses exposées. Et encore ne s'agit-il que de la version apparemment "soft" d'un mouvement "masculiniste", en expansion notamment outre-Atlantique.

Pourquoi tant de haine ?
Les masculinistes se revendiquent comme des victimes des féministes.
Souvent dans des termes dont l'excès pourrait porter à rire (Halte à la guerre des sexes ! par Aurélie Charnet). Ils les accusent d'avoir fait le malheur des femmes elles-mêmes. Grosso modo, c'est à cause de nous s'il y a de plus en plus de "familles monoparentales" et si la plupart de celles-ci vivent dans une misère noire. Une thèse que Bush ne reprend pas directement à son compte, mais que sa politique de promotion du mariage en guise d'aide sociale entérine.

A partir du moment où on se pose en victimes, on légitime tous les moyens de défense qu'on juge bon d'employer. Le non-paiement des pensions ? Une juste réponse à la privation des droits paternels. Et si les mères arguent de violences pour séparer les enfants de leurs pères ? Mensonges orchestrés par les lobbys féministes ! Les masculinistes brandissent des chiffres totalement invérifiables pour affirmer qu'une large proportion des accusations de violences et d'inceste proférées par des mères sont mensongères ­ et sont assez puissants pour faire relayer par une presse complaisante les rares affaires où elles l'étaient effectivement. Quant aux violences conjugales, les hommes en subissent aussi, pour ainsi dire, autant, avec en outre le désavantage de ne trouver aucun soutien auprès des services sociaux. La proposition d'un des penseurs de ce mouvement, Warren Farrell, de rebaptiser l'inceste "family sex" (sexe en famille), en dévoile crûment l'objectif véritable : la restitution des privilèges du pater familias. Ce dont n'ont sans doute pas tout à fait conscience les machos de base déboussolés, pères à la remorque, hommes en quête d'identité qui s'y laissent entraîner. ( Pour en savoir plus, lire l'article de Martin Dufresne, du Collectif masculin contre le sexisme, Masculinisme et criminalité sexiste)

Les meneurs n'étant eux certes pas des enfants de choeur, ils ont réussi à propager leurs idées dans une opinion publique où une tenace misogynie permettait déjà la survivance d'une image désobligeante des féministes. Au Québec, on débat fort sérieusement de la culpabilité des filles dans l'échec scolaire des garçons (Faire réussir les garçons ou en finir avec le féminisme ?, par Pierrette Bouchard.). La faute au corps enseignant, majoritairement féminin dans le cycle primaire et qui privilégie donc des valeurs "féminines" dans lesquelles les garçons ne se reconnaissent pas. En France, le Garde des Sceaux vient d'insinuer que la féminisation croissante de la magistrature pourrait nuire à l'impartialité de la justice, au détriment des hommes. Car bien sûr, les masculinistes affirment qu'hommes et femmes sont différents par nature, émotivité et donc partialité appartenant à la "nature" féminine.

Féministes ? Dites-le à vos amis !
Il est rare de pouvoir se déclarer féministe sans devoir immédiatement faire suivre une explication du mot. Tel que, il révulse. "L'égalité femmes/hommes" ou "la question du genre", selon les milieux, ça passe, on est plutôt content de dire qu'on est plutôt pour. Mais le féminisme, ça coince. Même certains des hommes engagés et bienveillants interrogés au Forum Social Mondial n'ont pu s'empêcher d'émettre cette réserve (Propos recueillis à Porto Alegre, par Dominique Foufelle). La faute en revient aux excès des féministes des années 1970, vous expliquera-t-on.

Que leur reproche-t-on au juste ? D'avoir ouvert l'accès à une sexualité sans angoisse ? Non, là, pour la pilule, on dit : "Merci, mesdames" - quand on se souvient ou qu'on a eu vent des luttes menées. D'avoir réclamé l'égalité dans la famille, au travail, plus tard en politique ? Non, ça, c'est incritiquable. Alors
quoi ? Difficile de préciser la nature exacte des dits "excès". On vous dit que ces femmes étaient "contre les hommes". Pourtant, il n'y eut de violences que langagières, et sans commune mesure avec les violences que subissait alors quotidiennement une femme, qui restait en Occident une citoyenne de seconde zone. Et on jurerait qu'une horde de furies a déferlé, les ciseaux entre les
dents !

Rares sont les citoyens qui ont vécu de près la naissance du Mouvement des femmes. C'était il y a trente ans. Mais l'image négative perdure, sans que personne, y compris des gens curieux, n'aille en vérifier les fondements. Curieux, non ? Comme s'il fallait garder en réserve une "mauvaise féministe". Ça peut toujours servir, pour noyauter un débat (on le voit actuellement avec celui sur la prostitution, où des réglementaristes s'emploient à discréditer les arguments abolitionnistes en feignant de les attribuer à des féministes forcément ringardes et moralisatrices) ou pour justifier sa réticence face une revendication (la féministe n'est jamais contente ­ normal, puisque c'est une frustrée) ou encore se passer des blagues sexistes (la féministe n'a pas d'humour).

Avec une grande naïveté, mais de bonnes intentions (en général), des hommes nous conseillent donc de trouver une autre appellation. Hormis que cela ne serait d'aucun effet contre le sexisme, et qu'on se demande quel terme conviendrait mieux, ce serait nier la dimension politique du féminisme. A ne pas confondre avec "la question du genre". Et justement, beaucoup d'hommes confondent. Admettre que la mondialisation a des effets spécifiques sur les femmes, c'est une idée qui fait son chemin dans le mouvement altermondialiste (Deux questions à Bernard Cassen par Michèle Dessenne).

Des téméraires s'aventurent même dans l'anti-sexisme (Cherche désespérément personne non dominée par Joëlle Palmiéri). Certains s'engagent dans des recherches sur les rapports sociaux de sexe, qu'on appelle encore en France études féministes et non "de genre" (gender studies) comme aux Etats-Unis (Que pensent les hommes des recherches féministes ?, par Laure Poinsot). Prochaine étape : reconnaître le féminisme comme une grille d'analyse, un projet de société.

Les sympathisants pêchent par excès de discrétion. Au point de se retirer de débats qui les concernent au premier chef (Et si la prostitution était d'abord une histoire d'hommes ? par Marie-Christine Aubin). D'ailleurs, existe-t-il des débats lancés par les féministes qui ne concernent pas les hommes ? Justement, non. A partir du moment où il s'agit de concevoir de nouvelles donnes pour la société, tout le monde est concerné. Le féminisme n'est pas un club de dames. La non-mixité dans les groupes a été indispensable pour permettre la libre prise de parole et l'exposition des faits du point de vue des femmes. Elle reste parfois nécessaire tant que les rapports de domination n'ont pas complètement disparu. Mais les hommes qui adhèrent aux analyses du féminisme doivent l'exprimer, en particulier auprès de leurs camarades du même sexe. Qu'ils ne se croient pas tenus de s'intituler "pro-féministes" sous prétexte de ne pas empiéter sur le terrain d'autrui. Au contraire, c'est en se déclarant féministes qu'ils reconnaissent le féminisme comme un projet politique pour tous et toutes. Chiche ?

Dominique Foufelle - février 2003



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Bush VS Saddam : guerre de dictateurs
(20/03/03)...

Ca y est, c'est la guerre en Irak. Bush et ses complices (Angleterre, Espagne, Italie, ...) se lance dans un conflit d'intérêts financiers plus ou moins directement lié au pétrole, sans se soucier de l'opposition active d'une partie importante de la population mondiale, parfois même de la population de leur propre pays. Le "monde démocratique" déclare la guerre au dictateur ? Tout n'est pas si simple !

Cette guerre choque énormément de monde même si, en fin de compte, elle n'étonne plus. Car personne n'est dupe, les gesticulations politiques de la France n'y font rien, Bush est le maître du monde ! Si une chose est importante à noter dans le déclenchement de ce conflit c'est bien la prise de position de l'état américain, Bush en tête. Quoi qu'en disent les autres chefs d'états, qu'ils soient alliés, partenaires ou non, quelle que soit la position de la population... plus rien ne compte et la guerre aura lieu. Le véritable danger de la paix dans le monde c'est Bush... ou alors c'est l'argent ?!!

Les pays qui condamnent Saddam Hussein parce qu'il aurait des armes de destruction massive sont ceux-là même qui les produisent et les vendent au monde entier. Ces mêmes pays riches responsables de l'embargo sur l'Irak - qui plonge la population irakienne dans la pauvreté et la misère - condamnent Saddam parce qu'il serait responsable de cette situation alors que cela leur permet de s'enrichir toujours un peu plus. Ces mêmes pays démocratiques qui condamnent Saddam le dictateur se lancent dans une guerre condamnée parfois par une majorité importante de leur population, comme c'est le cas en Angleterre ! Il n'y a pas de différence entre Bush, Blair, Saddam et tous les chefs d'état... Ils veulent le pouvoir, seules leurs méthodes changent !

Saddam Hussein est un dictateur, c'est un fait. Sa gestion totalitaire de l'Irak doit être condamnée et il n'est pas question de le défendre, bien au contraire. Cependant il est un peu trop simpliste de croire que Saddam est forcément pire que Bush, qu'il est le seul et unique responsable des horreurs passés, présentes et à venir en Irak. Pour faire une guerre il faut être au moins deux et Bush n'est pas le dernier à s'y engager ! Les seules victimes de cette guerre seront les civil-e-s irakien-ne-s, les "dommages collatéraux" qui ne manqueront pas d'être annoncées au journal de 20:00.

Cette guerre est bien lancée, plus personne ne peut rien y faire. Même avant le début des offensives c'était une affaire réglée et dans le fond tout le monde le savait très bien. Mais de voir la réalité en face, de voir la suprématie de l'état américain sur le reste du monde, de voir l'impuissance du peuple face à ses dirigeants : cela fait un choc, si l'on croit encore à la démocratie et à ses "valeurs". Car c'est bien une crise de la démocratie qui est mise en avant ici !

Le véritable enjeu de ce conflit n'est pas uniquement le pétrole - cela serait trop simple - mais bien une question de pouvoir, de mise en place d'un rapport de domination des pays riches sur les pays pauvres et des pays riches entre eux. Ainsi Tony Blair suit-il les Etats-Unis dans une logique de guerre contre l'avis de sa population pour rester dans les faveurs de la première puissance mondiale. Le fossé se creuse entre les dirigeants et le peuple, entre les puissants et les faibles. C'est ça la démocratie !

On tente de nous faire croire qu'il s'agit d'une guerre du bien contre le mal, de la démocratie contre la tyrannie, une guerre juste, propre et bla bla... Mais la seule différence entre la dictature de Saddam Hussein et la démocratie de Bush réside dans la différence entre "ferme ta gueule" et "cause toujours". Saddam Hussein est le dictateur de l'Irak mais pendant ce temps Bush tente de devenir le dictateur du monde !

On nous dit que la démocratie capitaliste est un monde merveilleux. Ce n'est qu'un leurre, un système qui sert à protéger les puissant-e-s qui le compose contre le reste du monde : les méchant-e-s pauvres. Un système qui vient de déclarer la guerre à l'Irak... pour des raisons économiques, qui exploite les populations du monde... pour de l'argent, qui se donne le droit de diriger le monde, de juger et d'intervenir chez les autres... pour augmenter ses bénéfices et qui ignore et combat ses propres aberrations internes... pour ne pas perdre d'argent.

Tout le monde sait bien que cette guerre est liée à des intérêts directs de Bush dans les lobbies pétroliers américains. Pourtant tout le monde va toujours mettre de l'essence dans sa voiture et se révolter lorsque le litre d'essence augmente. Il est trop simple d'oublier que derrière tout cela c'est une véritable logique d'asservissement des pays producteurs de pétrole - et le déclenchement de cette guerre - qui sont en jeu. Nos actes ont des conséquences !

Condamner Bush, condamner cette guerre ne sert à rien si l'on ne tente pas de s'affranchir de ce système que l'on cautionne de façon plus que directe. Il est possible de refuser cette logique, de construire des alternatives concrètes et de ne plus être complices de cette logique de profit et de mort. Agir ne suffit pas, il faut aussi construire.

Pour plus d'infos rendez-vous à la page des AlTeRnATiVeS

Hugh!



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La guerre ne fait que commencer !!!
(06/05/03)

Ca y est la guerre en Irak ne fait plus les gros titres. Le journal de 20:00 traite en priorité des grèves de l'éducation nationale et le conflit irakien entre dans la longue liste des oubliés médiatiques au grand bonheur des maîtres du monde qui vont se partager les restes. Mais ça tout le monde s'en fout... il n'y a plus ni sang, ni bombes, ni enfants aux membres coupés, en en définitive plus de spectateurs et spectatrices. La guerre est donc terminée ?!!

La guerre en Irak ne fait plus vendre - de journaux - mais elle n'a pas fini de rapporter de l'argent à ceux - et je dis bien ceux - qui n'en ont plus besoin depuis bien longtemps ! Ceux là même qui détiennent ces journaux si avides de scoops pour nous montrer l'horreur de la guerre et si muets sur les profits et volontés géo-politico-assassines des forces de coalitions. Les charognards/ maîtres du monde se partagent les restes et il n'y a plus de volonté anti-guerre qui tienne !

Et pendant ce temps le gouvernement français - accessoirement contre la guerre en Irak pour des raisons purement politico-statégiques - prépare sa guerre sociale intérieure. Car au moment ou tout le monde avait les yeux tournés vers l'autre bout du monde le gouvernement français continuait - hélas - à fonctionner. Sarkozy joue la rock-star aux textes franchement limites extrème droite, Raffarin le patron intraitable qui se fout de l'avis du peuple et Chirac la réincarnation de De Gaulle. Mais ce n'est pas qu'un spectacle - pas franchement comique - et les résultats sont bien là... Et quels résultats !

Des centres fermés pour mineur-e-s ouvrent un peu partout en France avec des règles plus que douteuses (PLuS D'iNfOs iCi). La Loi de Sécurité Quotidienne commence à s'appliquer aux "délits" comme le racolage passif : une femme qui se promène courtement vétue un peu trop tard dans la rue et qui n'est pas accompagnée (par un homme ou un toutou en balade)... Les retraites volent en éclat et Raffarin se fout bien de savoir si le peuple est d'accord ou non : ils ont eu 82 % aux dernières élections - mais Saddam Hussein avait lui aussi été élu et avec 99% !!!

Quand au difficile "problème" de la drogue - Sarkozy dit qu'il n'en existe pas de douce devant un verre de vin et avec un cigare à la bouche - il va enfin être réglé de façon efficace : si tu fumes un joint les flics te prennent ton scooter ou alors tu ne peux passer le permis que deux ans plus tard. Et pourquoi pas priver de sortie ou de télé ? L'état-papa dans toute sa splendeur pense que c'est en tapant sur les gens qu'on va les adoucir. Mais sans scooter et sans voiture que faire d'autre sinon se rouler un pétard à la maison en attendant que ça passe ?!!

Cette loi tombe dans tous les préjugés de base, comme quoi Sarkozy ne sait absolument pas de quoi il parle ! En substance cela veut dire que les personnes qui fument des joints sont des jeunes de moins de 18 ans - merci pour le cliché agiste - et possèdent un scooter. Au moins une chose est certaine c'est qu'avec des personnes aussi informées au gouvernement on peut continuer à fumer notre shit tranquille car ils n'ont toujours rien pigé !!!

Et si toutefois vous voulez donner votre avis réjouissez-vous le vote va devenir obligatoire et l'abstentionnisme passible d'une lourde amende. Car voter c'est très utile, on l'a bien vu lors des dernières élections ou 82% de "citoyen-ne-s" se sont précipités pour voter Chirac qui maintenant s'auto-proclame majoritaire et reprend les grandes lignes de la politique familiale et sociale de l'extrème droite. On a gagné ! Mais quoi au fait ?!!

Hugh!



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Compte rendu :
Village Alternatif Anticapitaliste et Anti Guerre
(04/06/03)

Du 28 mai au 03 juin un village alternatif, anticapitaliste et anti guerre était installé à Annemasse (74) en réaction directe au sommet du G8 organisé à Evian. Ce village tentait de proposer une alternative concrète et active au capitalisme par le biais de principes tels que l'autogestion et la lutte contre toutes les discriminations et dominations. L'enjeu était de taille et le village a réussit à fonctionner - avec plus ou moins de mal - au niveau technique et logistique. De nombreuses actions se sont déroulées tout au long de la durée de ce village... On ne peut pas en dire autant de la réflexion. Comme le résume trop simplement ce passage d'un slogan scandé lors de toutes les manifs "Nous on ne change pas". Je pense que le vrai problème est là !

Ce village fut une expérience très intéressante, aussi bien au niveau de la tentative de réalisation de pratiques autonomes et alternatives qu'au niveau des limites visibles de ce type de pratiques. Le plus gros problème de ce type de rassemblement est de réussir à faire fonctionner un village alors que la majorité des personnes présentes sont là pour "de l'action" - quelle qu'elle puisse être - bien plus que pour faire vivre une alternative concrète basée sur une véritable remise en question de ses pratiques personnelles et politiques - ce qui n'est en aucun cas être inactif, ni même incompatible avec l'action ! Et quel genre d'actions...

L'une des premières actions "spontanées" du village fut d'aller gêner un congrès du PS qui avait lieu à Annemasse. Quoi de mieux pour se sentir "radical" que d'aller le crier à ceux et celles qui le sont un peu moins. Résultat : gazage en règle et retour au village très tendu escorté de très près par les CRS. Ce genre d'action n'a - à mes yeux - aucun intérêt sinon de se complaire dans une auto-proclamation de radicalité de surface : "Je suis radical car je suis contre le PS". Etre radical ce n'est pas que cela !

Car pendant que les "activistes" réfléchissaient à la prochaine action qu'ils/elles allaient faire le point G - village féministe non-mixte - devait faire la police pour chasser les anti-féministes de leur camps - l'une d'entre elle s'est même fait frapper. Des filles en train de s'embrasser au bar se sont fait traitées de "sales gouines" sans que personne ne réagisse. Cela sans compter les propos homophobes lors des réunions de barrios lorsqu'il était question de former un groupe pour les tentes (tantes, ah! ah! ah!). Ou encore l'espèse d'unanimité puante anti teufeurs et teufeuses qui émanait du village. Sans parler de la cuisine Grand Sud qui a servit du thon à manger sous prétexte que la charte définissait le végétarisme simplement comme "souhaitable". Pour chaque réunion de coordination au niveau des actions il y avait des centaines de personnes, pendant ce temps les débats sur le sexisme, la virilité en milieux militant, le spécisme, ... ne voyaient que difficilement se rassembler une centaine de personnes.

Bien sûr que l'action est importante, bien évidemment que le monde ne va pas changer uniquement à coups de grands discours. Mais ce n'est certainement pas non plus en traitant les flics "d'enculés" lors d'actions stériles que l'on va faire avancer les choses... Les "militant-e-s actifs/ves" allaient aux actions toute la journée - le travail militant - et pendant ce temps les personnes qui restaient au village - les "faibles", les "peureux/ses" - préparaient le repas et assuraient la sécurité du lieux. Une fois de retour d'actions il n'y avait plus qu'à mettre les pieds sous la table !

Et les blacks blocs me direz-vous ? Lors du retour vers le village de la manif officielle de dimanche un "casseur" a faillit se faire lyncher par la foule car il venait de casser la vitrine d'une station essence Total. Sans l'intervention de quelques individu-e-s cette personne se serait fait lyncher sur place, une personne lui ayant arraché sa cagoule au passage. Et je ne pense pas que ces personnes étaient du village intergalactique ou d'Attac comme on a voulu le faire croire ensuite. J'étais présent à quelques mètres de là et pour être intervenu pour protéger la fuite de cette personne je peux affirmer que ce n'était pas le cas puisque nous nous trouvions au coeur du cortège libertaire !

Il n'est absolument pas question ici de condamner les actions - ni même les personnes qui en sont à l'origine ou y participent - lorsqu'elles sont le fruits d'une véritable discussion, d'une volonté et de décisions collectives ou chaque personne a tous les éléments en mains pour se prononcer en connaissance de cause. D'actions ayant un but politique et collectif clair et revendiqué, autre que la simple affirmation de son égo-radicalité. Et d'actions coordonnées avec une remise en question politique de fond de ses actes de ses paroles et de respect des choix et pratiques des autres.

Hugh!


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Grève générale, répression estivale
(19/07/03)

Le festival d'Avignon annulé, même en 68 ça n'était pas arrivé... les festivals de l'été tombent les uns après les autres dans ce que le gouvernement nomme un chantage, une prise d'otage honteuse des spectateurs/trices. Pendant ce temps ce même état "victime" des grévistes réprime avec une violence incroyable le teknival annuel en marge du festival des vieilles charrues. Et la préfete d'annoncer fièrement que si certaines personnes ne respectent pas la loi - à savoir écouter de la tekno dans un champ - il faut user de tous les moyens pour la faire respecter. Tous les moyens ? Si l'état cherche la guerre sociale, il est bien partit pour la trouver !!!

L'UMP ose accuser les grévistes alors même qu'il est en train de détruire tous les acquis sociaux des travailleurs et travailleuses français-e-s. Il ose accuser les teufeurs et teufeuses alors même qu'il s'occupe activement à réduire les libertés individuelles les plus élémentaires à néant sous couvert de sécuritaire. Et il s'attache avec une certaine motivation à creuser un peu plus encore le fossé séparant les (très) riches des (très) pauvres...

On voit des "intellectuel-le-s" bourgeois-e-s se plaindre de ne pas pouvoir aller voir leur spectacle à 150 Euros la place parce que des intermittent-e-s du spectacle demandent à ne pas se retrouver dans la précarité la plus totale... Tout comme ces usager-e-s de transports en commun non
content-e-s de ne pas trouver de métro/bus à la sortie de leur travail et qui ne pensent qu'à leur petite (très petite) personne. "C'est honteux de prendre la population en otage", et bien alors pourquoi soutenir l'état, c'est lui qui est en train de prendre la population en otage, certainement pas les grévistes qui ne font que se défendre. C'est trop facile !

Et on entends de tous les côté des personnes se plaindre : Les profs ils/elles ont 5 semaines de vacances et la sécurité de l'emploi, les intermittent-e-s ils/elles bénéficient d'avantages face au chômage, les RMIstes ils/elles profitent tout court... Alors pourquoi ces personnes se plaignent si l'état leur supprime ces "avantages" ? MOI j'ai pas tout ça, MOI JE travail comme tout le monde pour vivre, MOI JE, MOI JE...

La population, encouragée par les médias et les politiques, se regarde le nombril en se disant que de toute façon les autres n'ont qu'à être dans la même merde qu'eux et elles puisqu'ils et elles y sont déjà... et sans se plaindre en plus ! Plutôt que de soutenir ces mouvements qui permettent de ne pas sombrer dans le tout capitaliste, d'accepter de ne pas aller au théatre pour que des personnes puissent continuer à vivre... on va se plaindre parce que les grèves rallongent trop le journal télévisé et que du coup le film commence avec 5 minutes de retard sur TF1 !

Mais c'est l'état le responsable de cet situation ! Cet état qui dis ne pas avoir le choix de taper sur les petit-e-s et qui dépense/légifère sans compter pour favoriser les puissant-e-s. Qui dis que les grévistes prennent en otage la population alors qu'il propose et vote des lois inacceptables et liberticides. Avant ces diverses propositions de loi il n'y avait aucun problème. De qui se moque-t-on ?

Mais il faut rester compétitifs face au marché, face à l'europe... on a pas le choix... il faut accepter de gagner moins quand on a pas grand chose pour que les patrons aient des capitaux, gagnent plus ! Sinon ils vont être obligés d'aller exploiter les petits enfants du tiers monde... mais ils ne le font pas déjà au fait ?!!

Pour rester compétitif des mesures s'imposent, alors le RMI devient le RMA : des travailleur/euse sous payé puisque les patrons pourront les embaucher en ne leur versant qu'un complément pour arriver au SMIC. Nous avons enfin notre main d'oeuvre bon marché, nos esclaves industrialisé-e-s, plus besoin de délocaliser ! Comme cela les RMIstes "prendront" tout le travail, il y aura plus de chômeurs/euses qui deviendront inévitablement RMIstes et qui reprendront leurs anciens emplois pour la moitié du salaire d'avant (et encore). Et puis si t'es pas d'accord tu passes directement par la case prison et tu ne touches pas tes 362,30 Euros (montant actuel du RMI) !

Hugh!




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La "grave crise" de la canicule
(04/10/03)

Puisque je suis sur les routes, ces éditos vont devenir moins fréquents mais plus internationaux. En effet, je rentre du "Vegan Festival" de Londres (plus d'infos sur la page VeGaN), LE salon des vegan d'Europe à en croire la population présente. Un salon très intéressant car très peu commercial.

Beaucoups d'associations et de groupes présent-e-s avec des tables de presse assez intéressantes si on arrive à lire l'anglais (ALF, Anti-chasse et des trucs plus institutionnels, ...), et aussi quelques stands de nourriture vegan, de "faux" trucs de toute sorte (faux poisson pané, fausses tranches de dinde et de boeuf, faux saumon, thon, ...) c'est assez gloque mais c'est assez bon en fait.

La différence avec la France, à part le nombre de vegan bien sûr, réside dans le fait qu'il est très peu question d'antispécisme (plus d'infos sur la page AnTisPé) mais bien plus de santé, de respect des animaux et d'actions filmées. Tellement de groupes différents avec des statégies tout aussi différentes mais pour qui le fait de ne pas consommer ou exploiter des animaux est une évidence.

Et puis je rentre en France et je vois qu´après plus d'un mois d'absence il est toujours question de cette terrible "crise de la canicule". Que l'état-papa décide de faire sauter un jour de congé en solidarité aux personnes agées - là je ne vois pas trop le rapport - et bla et bla... On nous fabrique une crise de toute pièce et après on demande au peuple de payer, et si tu dis que tu es contre, alors c'est que tu es pour que les pauvres personnes agées meurent encore ?!!

Des personnes agées faibles et malades meurent dans un pays riche et "civilisé" et c'est le tub médiatique de l'été, la crise. C'est vrai quoi, on a pas le droit de mourir de chaud quand on a 90 ans passés et qu'on habite en France, merde ! Par contre si tu as 5 ans en Afrique c'est bon tu peux mourir de ce que tu veux, tout le monde s'en fiche. Et pas besoin d'aller chercher aussi loin puisque cet hiver des SDF vont encore devoir mourir de froid devant nos yeux étonnés pour que l'état se pose mollement la question de l'hébergement des "exclu-e-s", mais bon c'est pas une crise, c'est des marginaux/les !

Non pas que la mort de ces personnes agées n'importe pas, tout cela est triste et il est certainement possible d'y remédier, mais elle était fortement prévisible et elle intervenait à une époque logique de leur vie. Dans tous les cas pas de quoi monter une crise politique en épingle... Après avoir porté plainte contre météo france - et en fin de compte contre les aléas des orages - on va porter plainte contre la mort !!!

 

Hugh!


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Governator VS La bande à Chichi
(18/10/03)

Arnold Schwarzeneger devient gouverneur de Californie aux Etats-Unis et ce n'est pas une blague. Les médias de la france entière se moquent de ces américain-e-s qui votent pour des acteurs... qui sont bêtes et musclés, ou l'inverse. Mais le problème n'est pas là, il réside dans le fait simple et bien réel qu'Arnold Terminator a les mêmes tendances politiques que
Bush, le psychopathe président des Etats-Unis ! Savoir si ce dernier est acteur, footballeur ou homme politique est quasi anecdotique. Il est potentiellement dangereux et représente parfaitement la politique américaine de Bush dans le monde : je suis le plus fort et je ne réfléchis pas beaucoup !

Cette histoire a au moins le mérite de révéler à quel point l'élitisme politique est présent en France. Qu'il faut avoir été formaté à l'ENA pour pouvoir prétendre faire de la politique... ou au moins pour savoir se faire passer pour un homme ou une femme politique. Une chose est certaine, les hommes et femmes politiques de notre cher pays sont de meilleur-e-s acteurs/trices que Shwarzy. Ils/Elles arrivent à se faire passer pour des personnes honnêtes et de confiance aux yeux du peuple et à nous faire oublier qu'ils/elles sont des voleurs/euses et assassins sans scrupules !

Et pendant que tout le monde se moque des Etats-Unis, nos élu-e-s de "grand luxe" ne rigolent pas et continuent à piétiner les acquis sociaux. Mais ils/elles savent bien ce qu'ils/elles font puisque ce sont les "grandes écoles" politiques qui les ont formé-e-s ! Pendant que le peuple regarde la dernière série comico-tragique américaine "Governator" scotché devant la télé, le feuilleton de "La bande à Chichi" continue en France. Et là c'est déjà beaucoup moins drôle !

Et la logique de l'état Raffarin est implaquable. Il suffit de permettre aux entreprises de virer sans problème pour réaliser des profits. Une fois fait, augmenter - de quatre à six mois - le temps qu'il faut travailler pour avoir droit au chômage et réduire d'un tiers sa durée. Comme cela les "précaires-parasites"
arrivent plus rapidement à la case RMI que l'on va transformer discrètement en RMA. Le Revenu Minimum d'Activité permettra alors aux entreprises - celles du début qui licencient sans problème - d'embaucher les mêmes salarié-e-s pour beaucoup moins cher - voir pour rien du tout - et avec des aides de l'état. Trop sympa l'état !

Et si tu ne veux pas entrer dans cette spirale infernale pas de problème, tu as une couchette en prison qui t'attends... La prison comme voiture balet du monde du travail/exploitation - s'il est encore possible de ramasser quelque chose après le passage de la police : c'est la politique sociale de Raffarin.

Mais ce n'est pas de cela dont on entends parler dans les journaux, c'est de ces pauvres buralistes qui vont perdre leur travail - il faut bien travailler ! - à cause des taxes de l'état. Alors allez signer les pétitions et manifestez pour soutenir les buralistes/dealer de cancer et leur chiffre d'affaire qui risque de chuter ! De toute manière le mythique trou de la sécu de 11 milliards d'euros ne va pas se boucher tout seul... Par contre le budget de la défense passe à plus de 50 milliards d'Euros, mais là c'est vraiment indispensable !

La seule réelle différence entre la politique en France et aux Etats-Unis réside dans le fait que les américain-e-s font de leurs choix et stratégies politiques des films à grands budgets et forte publicité internationale là oú en France règne l'hypocrisie, le mensonge et la dissimulation. Le résultat reste le même, seule la technique diffère !

 

Hugh!


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