ArCHiVeS
éDiToS 2003
...L'actualité autrement...
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2002 - 2004
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Bush VS Saddam : qui est le terroriste ?
Il ne se passe pas une seule journée sans qu'on entende
parler dans les médias du futur-probable-inévitable
conflit en Irak. Chaque jour passe et l'on nous prépare
à cette inévitable issue où Saddam Hussein
est l'unique méchant provocateur et les autres - les gentils
américains et anglais - les sauveteurs
du monde en détresse.
Mais une guerre n'est jamais inévitable. Il suffit de ne
pas entrer dans cette logique pour désamorcer ce processus
viriliste et infantile qu'est le conflit. Les gamin-e-s immatures
qui sont au pouvoir des super puissances mondiales ne font plus
la différence entre la réalité et une partie
de Risk ou de Monopoly. C'est bien là le problème
!
Les Etats Unis - et ce fou furieux psychopathe de Bush - se lancent
dans cette logique tête baissée : la guerre est la
seule solution. Puis les pays qui veulent rester à jouer
dans la cour des grands et ne pas être exclus de la bande
à Bush suivent aveuglement. Seulement, il ne s'agit plus
d'un sac de billes mais de la vie de milliers de personnes. C'est
cela qu'il ne faut pas oublier.
Alors on nous donne des raisons improbables et ridicules. L'Irak
aurait en sa possession des "armes de destruction massive"
et cela suffirait à lui déclarer une guerre sans
merci. Des inspecteurs-espions vont voir si ces armes existent
et reviennent bredouilles. Ce n'est pas grave, elles ont été
cachées et on attaquera tout de même. De qui se moque-t-on
?!!
Saddam se plie aux exigences des Etats-Unis mais c'est trop tard
! Bush a décidé que ce conflit aurait lieu et il
aura lieu car personne n'osera arrêter la machine de guerre
des Etats-Unis. Personne ne désire s'attirer les foudres
de Bush, surtout s'il a en sa possession des "armes de destruction
massive" !
Et en cela les Etats-Unis sont bien les maîtres du monde
!
Mais les Etats-Unis n'ont-ils pas aussi des "armes de destruction
massive" en leur possession ? N'ont-ils pas un fou dangereux
incontrolable au pouvoir ? Ce même fou qui a bombardé
des civil-e-s afghan-e-s pour débusquer un seul homme introuvable
va se lancer dans une nouvelle guerre du bien contre le mal. Ce
genre de "Bien" qui a brulé des hérétiques
pendant l'inquisition se lance aujourd'hui dans une croisade contre
les pays musulmans. Les Etats-Unis sont en pleine guerre de religion
et en cela ils ne valent pas mieux que les extrémistes
musulman-es qu'ils prétendent combattre !
Il n'est pas question de prendre parti pour l'un de ces dirigeants
mais de refuser la guerre, quelles que puissent en être
les (non)raisons. Il est question de condamner cette logique qui
donne raison et soutient aux pays puissants et à leurs
intérêts géo-politico-économiques au
détriment des populations des pays en difficulté.
Ni Bush, ni Saddam : pour la population irakienne !
^
Contre la (saint) valentin
A l'approche du mois de février, médias et publicitaires
nous assènent leurs messages vantant la sacro-sainte fête
de l'amour avec un grand A, la Saint-Valentin. Mais loin d'être
un heureux événement et une célébration
de Cupidon, cette tradition à vocation marchande nous enferme
dans une vision unilatérale des relations humaines, contribue
à l'aliénation des femmes et nous impose, une fois
encore, les normes de la société.
Une
fête marchande
Après Noël et les soldes, les commerçant-e-s
doivent relancer la consommation, motiver les acheteurs et acheteuses.
En un mot, créer l'obligation. Quoi de mieux qu'une fête
pseudo-universelle pour inciter, rendre indispensable les nouveaux
achats ? Quel valentin, quelle valentine pourrait prendre le risque
de refuser cette fête sans avoir peur de vexer l'autre ?
La pression des normes semble rendre absolument impérative
la participation à toutes ces fêtes commerciales.
Et qui dit participation dit consommation
Une
fête excluante
La société impose ses normes. Pour mieux les rendre
présentes à nos esprits, certains événements
ponctuels viennent nous rappeler à l'ordre. Il faut ainsi
être heureux et heureuses à Noël en famille,
faire la fête entre ami-e-s pour le jour de l'an, et bien
sûr sortir en couple pour la (saint) valentin. En dehors
de ces schémas imposés, point de bonheur, espère-t-on
nous faire croire. Si bien que culpabilité, honte, impression
de rejet hantent toutes les personnes qui n'auraient pas la possibilité
de participer à ces "fêtes".
Une
fête sexiste
La (saint) valentin fige les femmes dans un rôle stéréotypé
et sexiste. Elle consacre la croyance au "prince charmant",
homme formidable amoureux pour la vie, qui transforme les femmes
de Cendrillon en princesses, comme dans les contes de leur enfance.
Elle les conforte dans l'impression qu'elles ont besoin d'un homme
à leurs côtés pour pouvoir exister, qu'elles
ont besoin de l'approbation d'un homme pour estimer leur propre
valeur. Elle les pousse à l'anorexie ou à la boulimie
pour être sûres de plaire aux hommes. Hommes qui leur
offriront de jolis dessous pour qu'elles correspondent à
leurs fantasmes, et se plient encore un peu plus à leurs
désirs sans écouter leurs propres envies.
Une
fête homophobe
La (saint) valentin consacre les relations hétérosexuelles
comme norme absolue. Elle fige l'amour, la relation privilégiée,
comme émanant de la rencontre entre un homme et une femme.
Elle vient ainsi renforcer l'homophobie ambiante et quelque part
justifier toutes les discriminations dont sont victimes les homosexuel-le-s
et bisexuel-le-s.
La
fête du couple
La (saint) valentin est LA fête du couple. Elle tend à
souligner le couple comme unique espace possible à l'épanouissement
personnel et aux relations privilégiées. Pour la
société, le couple est la seule forme d'amour possible.
Mais c'est faire abstraction de l'appropriation émanant
du couple. L'appropriation, c'est le fait de considérer
"son" copain ou "sa" copine comme nous appartenant.
C'est jalouser toute personne qui s'approchera de lui ou d'elle.
C'est enfermer la personne que l'on aime dans une prison que l'on
a soi-même fabriquée. C'est refuser le droit au bonheur
et au plaisir à cette personne en dehors de celui que l'on
pourra (voudra) lui apporter. C'est finalement travailler à
son propre bonheur, et non pas à celui de la personne aimée
Mais le couple c'est aussi l'obligation de mettre un caractère
affectif à des histoires qui auraient pu être simplement
sexuelles. Et c'est encore une fois opposer les femmes "biens"
celles qui vivent leur sexualité au sein d'une "histoire
d'amour", et celles qui tentent de vivre leur envies sans
tabous, toujours considérées comme des "salopes".
Le
bonheur sur commande
La société et la (saint) valentin nous imposent
un amour normé. Or nous voulons précisément
dénoncer ces normes qui nous enferment dans une seule réalité,
qui nous imposent le bonheur contre notre gré, qui nous
font prendre l'autoroute de la vie et des sentiments et nous interdisent
les petits chemins inexplorés ou si peu connus
Contre l'hétérosystème qui conditionne notre
orientation sexuelle et amoureuse.
Contre la fidélité et les relations amoureuses exclusives
qui transforment les couples en prison et les hommes et femmes
en propriétés privées.
Contre l'ordre moral, il est temps de choisir nos vies, et de
fêter notre libération.
Manue
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à la page : SeXuALiTé
^
Village
Alternatif, Anticapitaliste et AntiGuerre (17/02/03)...
Un projet de village alternatif - en réaction directe au
sommet du G8 qui se déroulera à Evian en juin de
cette année - est en train de voir le jour en France avec
des échos un peu partout en Europe. Ce projet tente de
mettre en place un nouveau système de lutte radical basé
sur le développement et la promotion d'alternatives concrètes
au capitalisme et à la société de consommation.
Ce village n'est - et ne sera pas - rattaché à un
groupe politique précis. Il est né de l'initiative
d'individu-e-s et restera ainsi. Il s'agit d'un village alternatif
anti-autoritaire, sans organisateurs/trices officiel-le-s, sans
chefs... Les individu-e-s sont tous et toutes les bienvenues pour
participer à ce projet, aussi bien au niveau de la mise
en place locale, nationale que pour le village en lui-même...
Risquons-nous à l'autonomie !
La lutte active peut et doit avoir plusieurs formes complémentaires
: celle de la révolte active et celle de la mise en place
d'alternatives concrètes et viables face au capitalisme.
Ces deux modes de lutte sont inévitablement liés.
Les mouvements radicaux de lutte contre le capitalisme ont fortement
marqué les contre-sommets grace à leurs actions
directes de défense active face aux violences et aux agressions
permanentes du capitalisme et de ses complices : police de répression
d'Etat, multinationales assassines, associations stériles
(ATTAC) et autres partis de gauche "radicale".
Ce village alternatif propose de rendre visibles et accessibles
des modes de vies alternatifs et anticapitalistes qui existent
et se développent déjà depuis des années
en marge de notre société basée sur l'argent
et le profit. Ces alternatives n'ont aucune visibilité
dans notre société où pour exister il faut
faire de la pub à 100 000 Euros les 30 secondes le dimanche
soir au milieu du film de TF1. Nous n'avons et ne voulons pas
avoir besoin de cela !
De nombreux collectifs sont en train de voir le jour un peu partout
en France
et
à l'étranger grace à un militantisme de proximité.
Ces groupes locaux permettent à des personnes ne pouvant
pas se déplacer lors des contre- sommets de participer
activement à la construction de ce village. Chaque groupe
tente de choisir ce qu'il désire apporter à ce village
: alternatives politiques, économiques, énergétiques...
ateliers divers. Toutes les propositions sont les bienvenues.
Ce projet de village alternatif ne doit pas être une fin
en soi. Les multiples réseaux locaux et nationaux qui sont
en train de voir le jour ne doivent pas s'arrêter après
le sommet d'Evian, ni après aucun autre. Ce projet s'inscrit
dans une volonté de détruire le capitalisme en s'en
dégageant totalement, à un niveau politique et personnel.
Le capitalisme à besoin de vous, vous n'avez pas besoin
de lui !
Des réunions départementales ont lieu régulièrement
dans des grandes villes telles que Paris, Lyon... pour tenter
de regrouper les propositions, de définir les grandes lignes
de ce village. De ces réunions naîtra peut-être
une nouvelle forme de lutte basée sur la mise en pratique
d'alternatives pour tenter de construire un monde nouveau en unissant
nos forces pour détruire le capitalisme.
Pour plus d'infos rendez-vous sur les pages : AlTeRnATiVeS
et CoNsO
Hugh!
Contact e-mail : vaag_paris@no-log.org
Adresse postale : Vaag - 21, ter rue Voltaire - Paris 75001
En retour vous serez orienté-e-s sur les différentes
listes électroniques de
coordination technique vous concernant.
^
Les hommes et le féminisme... (09/03/03)...
Le texte qui suit sert d'introduction au nouveau dossier "Les
hommes et le féminisme " mis en ligne sur le site
internet féministe des Pénélopes : http://www.penelopes.org/
Quand
vous entendez le mot "féminisme", vous sortez
quoi ? Pour certains, la bonne grosse colère des familles,
la hargne camouflée sous un "humour" graveleux,
les amalgames calomnieux, les insultes jusqu'à la mitraillette,
comme cela s'est vu au Québec il y a treize ans. Pour d'autres,
la goguenardise, genre: "Tiens ? Ça existe encore
ce truc-là ?". Ou encore, la sympathie qui ne mange
pas de pain : "Bravo, les filles ! On est avec vous de loin".
Et puis, il y a des hommes qui s'intéressent, s'interrogent,
s'interpellent, allant (rarement) jusqu'à s'engager dans
une action anti-sexiste, voire pro-féministe.
Bientôt
le 8 mars, Journée Internationale des Femmes C'est la date
qui a été retenue pour la tenue à Genève
du 1er Congrès international de la condition masculine
! "Paroles d'hommes", ça s'appelle, expression
dont on sait qu'elle est censée garantir la sincérité
de propos. C'est présidé par Paul-Loup Sulitzer,
qui y fera une communication intitulée "L'homme blessé".
On y débattra aussi entre autres de "La violence faite
aux hommes", "La tendresse suspecte" (pères
présumés coupables), et y dispensera des messages
dynamisants : "Messieurs, cessez d'être gentils et/ou
méchants, soyez un homme vrai". Cette rencontre est
organisée par Yvon Dallaire, psychologue-sexologue, auteur
entre autres de "Homme et fier de l'être", principal
animateur du site Option Santé (http://www.optionsante.com),
qui promeut conférences et ouvrages encourageant les pauvres
hommes à se défendre contre les attaques des méchantes
féministes. L'objectif annoncé est aussi aimable
que le nom du site : améliorer les relations hommes/femmes,
qui ne cessent de se détériorer la faute à
qui ? Aux féministes bien sûr, qui à force
d'accuser les hommes de tous les maux, les tourneboulent au point
qu'ils ne peuvent plus jouer leur rôle au sein de la famille.
Ce résumé est à peine plus grossier que les
thèses exposées. Et encore ne s'agit-il que de la
version apparemment "soft" d'un mouvement "masculiniste",
en expansion notamment outre-Atlantique.
Pourquoi
tant de haine ?
Les masculinistes se revendiquent comme des victimes des féministes.
Souvent dans des termes dont l'excès pourrait porter à
rire (Halte à la guerre des sexes ! par Aurélie
Charnet). Ils les accusent d'avoir fait le malheur des femmes
elles-mêmes. Grosso modo, c'est à cause de nous s'il
y a de plus en plus de "familles monoparentales" et
si la plupart de celles-ci vivent dans une misère noire.
Une thèse que Bush ne reprend pas directement à
son compte, mais que sa politique de promotion du mariage en guise
d'aide sociale entérine.
A
partir du moment où on se pose en victimes, on légitime
tous les moyens de défense qu'on juge bon d'employer. Le
non-paiement des pensions ? Une juste réponse à
la privation des droits paternels. Et si les mères arguent
de violences pour séparer les enfants de leurs pères
? Mensonges orchestrés par les lobbys féministes
! Les masculinistes brandissent des chiffres totalement invérifiables
pour affirmer qu'une large proportion des accusations de violences
et d'inceste proférées par des mères sont
mensongères et sont assez puissants pour faire relayer
par une presse complaisante les rares affaires où elles
l'étaient effectivement. Quant aux violences conjugales,
les hommes en subissent aussi, pour ainsi dire, autant, avec en
outre le désavantage de ne trouver aucun soutien auprès
des services sociaux. La proposition d'un des penseurs de ce mouvement,
Warren Farrell, de rebaptiser l'inceste "family sex"
(sexe en famille), en dévoile crûment l'objectif
véritable : la restitution des privilèges du pater
familias. Ce dont n'ont sans doute pas tout à fait conscience
les machos de base déboussolés, pères à
la remorque, hommes en quête d'identité qui s'y laissent
entraîner. ( Pour en savoir plus, lire l'article de Martin
Dufresne, du Collectif masculin contre le sexisme, Masculinisme
et criminalité sexiste)
Les
meneurs n'étant eux certes pas des enfants de choeur, ils
ont réussi à propager leurs idées dans une
opinion publique où une tenace misogynie permettait déjà
la survivance d'une image désobligeante des féministes.
Au Québec, on débat fort sérieusement de
la culpabilité des filles dans l'échec scolaire
des garçons (Faire réussir les garçons ou
en finir avec le féminisme ?, par Pierrette Bouchard.).
La faute au corps enseignant, majoritairement féminin dans
le cycle primaire et qui privilégie donc des valeurs "féminines"
dans lesquelles les garçons ne se reconnaissent pas. En
France, le Garde des Sceaux vient d'insinuer que la féminisation
croissante de la magistrature pourrait nuire à l'impartialité
de la justice, au détriment des hommes. Car bien sûr,
les masculinistes affirment qu'hommes et femmes sont différents
par nature, émotivité et donc partialité
appartenant à la "nature" féminine.
Féministes
? Dites-le à vos amis !
Il est rare de pouvoir se déclarer féministe sans
devoir immédiatement faire suivre une explication du mot.
Tel que, il révulse. "L'égalité femmes/hommes"
ou "la question du genre", selon les milieux, ça
passe, on est plutôt content de dire qu'on est plutôt
pour. Mais le féminisme, ça coince. Même certains
des hommes engagés et bienveillants interrogés au
Forum Social Mondial n'ont pu s'empêcher d'émettre
cette réserve (Propos recueillis à Porto Alegre,
par Dominique Foufelle). La faute en revient aux excès
des féministes des années 1970, vous expliquera-t-on.
Que
leur reproche-t-on au juste ? D'avoir ouvert l'accès à
une sexualité sans angoisse ? Non, là, pour la pilule,
on dit : "Merci, mesdames" - quand on se souvient ou
qu'on a eu vent des luttes menées. D'avoir réclamé
l'égalité dans la famille, au travail, plus tard
en politique ? Non, ça, c'est incritiquable. Alors
quoi ? Difficile de préciser la nature exacte des dits
"excès". On vous dit que ces femmes étaient
"contre les hommes". Pourtant, il n'y eut de violences
que langagières, et sans commune mesure avec les violences
que subissait alors quotidiennement une femme, qui restait en
Occident une citoyenne de seconde zone. Et on jurerait qu'une
horde de furies a déferlé, les ciseaux entre les
dents !
Rares
sont les citoyens qui ont vécu de près la naissance
du Mouvement des femmes. C'était il y a trente ans. Mais
l'image négative perdure, sans que personne, y compris
des gens curieux, n'aille en vérifier les fondements. Curieux,
non ? Comme s'il fallait garder en réserve une "mauvaise
féministe". Ça peut toujours servir, pour noyauter
un débat (on le voit actuellement avec celui sur la prostitution,
où des réglementaristes s'emploient à discréditer
les arguments abolitionnistes en feignant de les attribuer à
des féministes forcément ringardes et moralisatrices)
ou pour justifier sa réticence face une revendication (la
féministe n'est jamais contente normal, puisque c'est
une frustrée) ou encore se passer des blagues sexistes
(la féministe n'a pas d'humour).
Avec
une grande naïveté, mais de bonnes intentions (en
général), des hommes nous conseillent donc de trouver
une autre appellation. Hormis que cela ne serait d'aucun effet
contre le sexisme, et qu'on se demande quel terme conviendrait
mieux, ce serait nier la dimension politique du féminisme.
A ne pas confondre avec "la question du genre". Et justement,
beaucoup d'hommes confondent. Admettre que la mondialisation a
des effets spécifiques sur les femmes, c'est une idée
qui fait son chemin dans le mouvement altermondialiste (Deux questions
à Bernard Cassen par Michèle Dessenne).
Des
téméraires s'aventurent même dans l'anti-sexisme
(Cherche désespérément personne non dominée
par Joëlle Palmiéri). Certains s'engagent dans des
recherches sur les rapports sociaux de sexe, qu'on appelle encore
en France études féministes et non "de genre"
(gender studies) comme aux Etats-Unis (Que pensent les hommes
des recherches féministes ?, par Laure Poinsot). Prochaine
étape : reconnaître le féminisme comme une
grille d'analyse, un projet de société.
Les
sympathisants pêchent par excès de discrétion.
Au point de se retirer de débats qui les concernent au
premier chef (Et si la prostitution était d'abord une histoire
d'hommes ? par Marie-Christine Aubin). D'ailleurs, existe-t-il
des débats lancés par les féministes qui
ne concernent pas les hommes ? Justement, non. A partir du moment
où il s'agit de concevoir de nouvelles donnes pour la société,
tout le monde est concerné. Le féminisme n'est pas
un club de dames. La non-mixité dans les groupes a été
indispensable pour permettre la libre prise de parole et l'exposition
des faits du point de vue des femmes. Elle reste parfois nécessaire
tant que les rapports de domination n'ont pas complètement
disparu. Mais les hommes qui adhèrent aux analyses du féminisme
doivent l'exprimer, en particulier auprès de leurs camarades
du même sexe. Qu'ils ne se croient pas tenus de s'intituler
"pro-féministes" sous prétexte de ne pas
empiéter sur le terrain d'autrui. Au contraire, c'est en
se déclarant féministes qu'ils reconnaissent le
féminisme comme un projet politique pour tous et toutes.
Chiche ?
Dominique
Foufelle - février 2003
^
Bush VS Saddam : guerre de dictateurs (20/03/03)...
Ca y est, c'est la guerre en Irak. Bush et ses complices (Angleterre,
Espagne, Italie, ...) se lance dans un conflit d'intérêts
financiers plus ou moins directement lié au pétrole,
sans se soucier de l'opposition active d'une partie importante
de la population mondiale, parfois même de la population
de leur propre pays. Le "monde démocratique"
déclare la guerre au dictateur ? Tout n'est pas si simple
!
Cette
guerre choque énormément de monde même si,
en fin de compte, elle n'étonne plus. Car personne n'est
dupe, les gesticulations politiques de la France n'y font rien,
Bush est le maître du monde ! Si une chose est importante
à noter dans le déclenchement de ce conflit c'est
bien la prise de position de l'état américain, Bush
en tête. Quoi qu'en disent les autres chefs d'états,
qu'ils soient alliés, partenaires ou non, quelle que soit
la position de la population... plus rien ne compte et la guerre
aura lieu. Le véritable danger de la paix dans le monde
c'est Bush... ou alors c'est l'argent ?!!
Les pays qui condamnent Saddam Hussein parce qu'il aurait des
armes de destruction massive sont ceux-là même qui
les produisent et les vendent au monde entier. Ces mêmes
pays riches responsables de l'embargo sur l'Irak - qui plonge
la population irakienne dans la pauvreté et la misère
- condamnent Saddam parce qu'il serait responsable de cette situation
alors que cela leur permet de s'enrichir toujours un peu plus.
Ces mêmes pays démocratiques qui condamnent Saddam
le dictateur se lancent dans une guerre condamnée parfois
par une majorité importante de leur population, comme c'est
le cas en Angleterre ! Il n'y a pas de différence entre
Bush, Blair, Saddam et tous les chefs d'état... Ils veulent
le pouvoir, seules leurs méthodes changent !
Saddam Hussein est un dictateur, c'est un fait. Sa gestion totalitaire
de l'Irak doit être condamnée et il n'est pas question
de le défendre, bien au contraire. Cependant il est un
peu trop simpliste de croire que Saddam est forcément pire
que Bush, qu'il est le seul et unique responsable des horreurs
passés, présentes et à venir en Irak. Pour
faire une guerre il faut être au moins deux et Bush n'est
pas le dernier à s'y engager ! Les seules victimes de cette
guerre seront les civil-e-s irakien-ne-s, les "dommages collatéraux"
qui ne manqueront pas d'être annoncées au journal
de 20:00.
Cette guerre est bien lancée, plus personne ne peut rien
y faire. Même avant le début des offensives c'était
une affaire réglée et dans le fond tout le monde
le savait très bien. Mais de voir la réalité
en face, de voir la suprématie de l'état américain
sur le reste du monde, de voir l'impuissance du peuple face à
ses dirigeants : cela fait un choc, si l'on croit encore à
la démocratie et à ses "valeurs". Car
c'est bien une crise de la démocratie qui est mise en avant
ici !
Le véritable enjeu de ce conflit n'est pas uniquement le
pétrole - cela serait trop simple - mais bien une question
de pouvoir, de mise en place d'un rapport de domination des pays
riches sur les pays pauvres et des pays riches entre eux. Ainsi
Tony Blair suit-il les Etats-Unis dans une logique de guerre contre
l'avis de sa population pour rester dans les faveurs de la première
puissance mondiale. Le fossé se creuse entre les dirigeants
et le peuple, entre les puissants et les faibles. C'est ça
la démocratie !
On tente de nous faire croire qu'il s'agit d'une guerre du bien
contre le mal, de la démocratie contre la tyrannie, une
guerre juste, propre et bla bla... Mais la seule différence
entre la dictature de Saddam Hussein et la démocratie de
Bush réside dans la différence entre "ferme
ta gueule" et "cause toujours". Saddam Hussein
est le dictateur de l'Irak mais pendant ce temps Bush tente de
devenir le dictateur du monde !
On nous dit que la démocratie capitaliste est un monde
merveilleux. Ce n'est qu'un leurre, un système qui sert
à protéger les puissant-e-s qui le compose contre
le reste du monde : les méchant-e-s pauvres. Un système
qui vient de déclarer la guerre à l'Irak... pour
des raisons économiques, qui exploite les populations du
monde... pour de l'argent, qui se donne le droit de diriger le
monde, de juger et d'intervenir chez les autres... pour augmenter
ses bénéfices et qui ignore et combat ses propres
aberrations internes... pour ne pas perdre d'argent.
Tout le monde sait bien que cette guerre est liée à
des intérêts directs de Bush dans les lobbies pétroliers
américains. Pourtant tout le monde va toujours mettre de
l'essence dans sa voiture et se révolter lorsque le litre
d'essence augmente. Il est trop simple d'oublier que derrière
tout cela c'est une véritable logique d'asservissement
des pays producteurs de pétrole - et le déclenchement
de cette guerre - qui sont en jeu. Nos actes ont des conséquences
!
Condamner Bush, condamner cette guerre ne sert à rien si
l'on ne tente pas de s'affranchir de ce système que l'on
cautionne de façon plus que directe. Il est possible de
refuser cette logique, de construire des alternatives concrètes
et de ne plus être complices de cette logique de profit
et de mort. Agir ne suffit pas, il faut aussi construire.
Pour plus d'infos rendez-vous à la page des AlTeRnATiVeS
Hugh!
^
La guerre ne fait que commencer !!!
(06/05/03)
Ca y est la guerre en Irak ne fait plus les gros titres. Le journal
de 20:00 traite en priorité des grèves de l'éducation
nationale et le conflit irakien entre dans la longue liste des
oubliés médiatiques au grand bonheur des maîtres
du monde qui vont se partager les restes. Mais ça tout
le monde s'en fout... il n'y a plus ni sang, ni bombes, ni enfants
aux membres coupés, en en définitive plus de spectateurs
et spectatrices. La guerre est donc terminée ?!!
La guerre en Irak ne fait plus vendre - de journaux - mais elle
n'a pas fini de rapporter de l'argent à ceux - et je dis
bien ceux - qui n'en ont plus besoin depuis bien longtemps ! Ceux
là même qui détiennent ces journaux si avides
de scoops pour nous montrer l'horreur de la guerre et si muets
sur les profits et volontés géo-politico-assassines
des forces de coalitions. Les charognards/ maîtres du monde
se partagent les restes et il n'y a plus de volonté anti-guerre
qui tienne !
Et pendant ce temps le gouvernement français - accessoirement
contre la guerre en Irak pour des raisons purement politico-statégiques
- prépare sa guerre sociale intérieure. Car au moment
ou tout le monde avait les yeux tournés vers l'autre bout
du monde le gouvernement français continuait - hélas
- à fonctionner. Sarkozy joue la rock-star aux textes franchement
limites extrème droite, Raffarin le patron intraitable
qui se fout de l'avis du peuple et Chirac la réincarnation
de De Gaulle. Mais ce n'est pas qu'un spectacle - pas franchement
comique - et les résultats sont bien là... Et quels
résultats !
Des centres fermés pour mineur-e-s ouvrent un peu partout
en France avec des règles plus que douteuses (PLuS
D'iNfOs iCi). La Loi de Sécurité Quotidienne
commence à s'appliquer aux "délits" comme
le racolage passif : une femme qui se promène courtement
vétue un peu trop tard dans la rue et qui n'est pas accompagnée
(par un homme ou un toutou en balade)... Les retraites volent
en éclat et Raffarin se fout bien de savoir si le peuple
est d'accord ou non : ils ont eu 82 % aux dernières élections
- mais Saddam Hussein avait lui aussi été élu
et avec 99% !!!
Quand au difficile "problème" de la drogue -
Sarkozy dit qu'il n'en existe pas de douce devant un verre de
vin et avec un cigare à la bouche - il va enfin être
réglé de façon efficace : si tu fumes un
joint les flics te prennent ton scooter ou alors tu ne peux passer
le permis que deux ans plus tard. Et pourquoi pas priver de sortie
ou de télé ? L'état-papa dans toute sa splendeur
pense que c'est en tapant sur les gens qu'on va les adoucir. Mais
sans scooter et sans voiture que faire d'autre sinon se rouler
un pétard à la maison en attendant que ça
passe ?!!
Cette loi tombe dans tous les préjugés de base,
comme quoi Sarkozy ne sait absolument pas de quoi il parle ! En
substance cela veut dire que les personnes qui fument des joints
sont des jeunes de moins de 18 ans - merci pour le cliché
agiste - et possèdent un scooter. Au moins une chose est
certaine c'est qu'avec des personnes aussi informées au
gouvernement on peut continuer à fumer notre shit tranquille
car ils n'ont toujours rien pigé !!!
Et si toutefois vous voulez donner votre avis réjouissez-vous
le vote va devenir obligatoire et l'abstentionnisme passible d'une
lourde amende. Car voter c'est très utile, on l'a bien
vu lors des dernières élections ou 82% de "citoyen-ne-s"
se sont précipités pour voter Chirac qui maintenant
s'auto-proclame majoritaire et reprend les grandes lignes de la
politique familiale et sociale de l'extrème droite. On
a gagné ! Mais quoi au fait ?!!
Hugh!
^
Compte rendu :
Village Alternatif Anticapitaliste et Anti Guerre
(04/06/03)
Du 28 mai au 03 juin un village alternatif, anticapitaliste et
anti guerre était installé à Annemasse (74)
en réaction directe au sommet du G8 organisé à
Evian. Ce village tentait de proposer une alternative concrète
et active au capitalisme par le biais de principes tels que l'autogestion
et la lutte contre toutes les discriminations et dominations.
L'enjeu était de taille et le village a réussit
à fonctionner - avec plus ou moins de mal - au niveau technique
et logistique. De nombreuses actions se sont déroulées
tout au long de la durée de ce village... On ne peut pas
en dire autant de la réflexion. Comme le résume
trop simplement ce passage d'un slogan scandé lors de toutes
les manifs "Nous on ne change pas". Je pense que le
vrai problème est là !
Ce village fut une expérience très intéressante,
aussi bien au niveau de la tentative de réalisation de
pratiques autonomes et alternatives qu'au niveau des limites visibles
de ce type de pratiques. Le plus gros problème de ce type
de rassemblement est de réussir à faire fonctionner
un village alors que la majorité des personnes présentes
sont là pour "de l'action" - quelle qu'elle puisse
être - bien plus que pour faire vivre une alternative concrète
basée sur une véritable remise en question de ses
pratiques personnelles et politiques - ce qui n'est en aucun cas
être inactif, ni même incompatible avec l'action !
Et quel genre d'actions...
L'une des premières actions "spontanées"
du village fut d'aller gêner un congrès du PS qui
avait lieu à Annemasse. Quoi de mieux pour se sentir "radical"
que d'aller le crier à ceux et celles qui le sont un peu
moins. Résultat : gazage en règle et retour au village
très tendu escorté de très près par
les CRS. Ce genre d'action n'a - à mes yeux - aucun intérêt
sinon de se complaire dans une auto-proclamation de radicalité
de surface : "Je suis radical car je suis contre le PS".
Etre radical ce n'est pas que cela !
Car pendant que les "activistes" réfléchissaient
à la prochaine action qu'ils/elles allaient faire le point
G - village féministe non-mixte - devait faire la police
pour chasser les anti-féministes de leur camps - l'une
d'entre elle s'est même fait frapper. Des filles en train
de s'embrasser au bar se sont fait traitées de "sales
gouines" sans que personne ne réagisse. Cela sans
compter les propos homophobes lors des réunions de barrios
lorsqu'il était question de former un groupe pour les tentes
(tantes, ah! ah! ah!). Ou encore l'espèse d'unanimité
puante anti teufeurs et teufeuses qui émanait du village.
Sans parler de la cuisine Grand Sud qui a servit du thon à
manger sous prétexte que la charte définissait le
végétarisme simplement comme "souhaitable".
Pour chaque réunion de coordination au niveau des actions
il y avait des centaines de personnes, pendant ce temps les débats
sur le sexisme, la virilité en milieux militant, le spécisme,
... ne voyaient que difficilement se rassembler une centaine de
personnes.
Bien sûr que l'action est importante, bien évidemment
que le monde ne va pas changer uniquement à coups de grands
discours. Mais ce n'est certainement pas non plus en traitant
les flics "d'enculés" lors d'actions stériles
que l'on va faire avancer les choses... Les "militant-e-s
actifs/ves" allaient aux actions toute la journée
- le travail militant - et pendant ce temps les personnes qui
restaient au village - les "faibles", les "peureux/ses"
- préparaient le repas et assuraient la sécurité
du lieux. Une fois de retour d'actions il n'y avait plus qu'à
mettre les pieds sous la table !
Et les blacks blocs me direz-vous ? Lors du retour vers le village
de la manif officielle de dimanche un "casseur" a faillit
se faire lyncher par la foule car il venait de casser la vitrine
d'une station essence Total. Sans l'intervention de quelques individu-e-s
cette personne se serait fait lyncher sur place, une personne
lui ayant arraché sa cagoule au passage. Et je ne pense
pas que ces personnes étaient du village intergalactique
ou d'Attac comme on a voulu le faire croire ensuite. J'étais
présent à quelques mètres de là et
pour être intervenu pour protéger la fuite de cette
personne je peux affirmer que ce n'était pas le cas puisque
nous nous trouvions au coeur du cortège libertaire !
Il n'est absolument pas question ici de condamner les actions
- ni même les personnes qui en sont à l'origine ou
y participent - lorsqu'elles sont le fruits d'une véritable
discussion, d'une volonté et de décisions collectives
ou chaque personne a tous les éléments en mains
pour se prononcer en connaissance de cause. D'actions ayant un
but politique et collectif clair et revendiqué, autre que
la simple affirmation de son égo-radicalité. Et
d'actions coordonnées avec une remise en question politique
de fond de ses actes de ses paroles et de respect des choix et
pratiques des autres.
Hugh!
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Grève générale, répression estivale
(19/07/03)
Le festival d'Avignon annulé, même en 68 ça
n'était pas arrivé... les festivals de l'été
tombent les uns après les autres dans ce que le gouvernement
nomme un chantage, une prise d'otage honteuse des spectateurs/trices.
Pendant ce temps ce même état "victime"
des grévistes réprime avec une violence incroyable
le teknival annuel en marge du festival des vieilles charrues.
Et la préfete d'annoncer fièrement que si certaines
personnes ne respectent pas la loi - à savoir écouter
de la tekno dans un champ - il faut user de tous les moyens pour
la faire respecter. Tous les moyens ? Si l'état cherche
la guerre sociale, il est bien partit pour la trouver !!!
L'UMP ose accuser les grévistes alors même qu'il
est en train de détruire tous les acquis sociaux des travailleurs
et travailleuses français-e-s. Il ose accuser les teufeurs
et teufeuses alors même qu'il s'occupe activement à
réduire les libertés individuelles les plus élémentaires
à néant sous couvert de sécuritaire. Et il
s'attache avec une certaine motivation à creuser un peu
plus encore le fossé séparant les (très)
riches des (très) pauvres...
On voit des "intellectuel-le-s" bourgeois-e-s se plaindre
de ne pas pouvoir aller voir leur spectacle à 150 Euros
la place parce que des intermittent-e-s du spectacle demandent
à ne pas se retrouver dans la précarité la
plus totale... Tout comme ces usager-e-s de transports en commun
non
content-e-s de ne pas trouver de métro/bus à la
sortie de leur travail et qui ne pensent qu'à leur petite
(très petite) personne. "C'est honteux de prendre
la population en otage", et bien alors pourquoi soutenir
l'état, c'est lui qui est en train de prendre la population
en otage, certainement pas les grévistes qui ne font que
se défendre. C'est trop facile !
Et on entends de tous les côté des personnes se plaindre
: Les profs ils/elles ont 5 semaines de vacances et la sécurité
de l'emploi, les intermittent-e-s ils/elles bénéficient
d'avantages face au chômage, les RMIstes ils/elles profitent
tout court... Alors pourquoi ces personnes se plaignent si l'état
leur supprime ces "avantages" ? MOI j'ai pas tout ça,
MOI JE travail comme tout le monde pour vivre, MOI JE, MOI JE...
La population, encouragée par les médias et les
politiques, se regarde le nombril en se disant que de toute façon
les autres n'ont qu'à être dans la même merde
qu'eux et elles puisqu'ils et elles y sont déjà...
et sans se plaindre en plus ! Plutôt que de soutenir ces
mouvements qui permettent de ne pas sombrer dans le tout capitaliste,
d'accepter de ne pas aller au théatre pour que des personnes
puissent continuer à vivre... on va se plaindre parce que
les grèves rallongent trop le journal télévisé
et que du coup le film commence avec 5 minutes de retard sur TF1
!
Mais c'est l'état le responsable de cet situation ! Cet
état qui dis ne pas avoir le choix de taper sur les petit-e-s
et qui dépense/légifère sans compter pour
favoriser les puissant-e-s. Qui dis que les grévistes prennent
en otage la population alors qu'il propose et vote des lois inacceptables
et liberticides. Avant ces diverses propositions de loi il n'y
avait aucun problème. De qui se moque-t-on ?
Mais il faut rester compétitifs face au marché,
face à l'europe... on a pas le choix... il faut accepter
de gagner moins quand on a pas grand chose pour que les patrons
aient des capitaux, gagnent plus ! Sinon ils vont être obligés
d'aller exploiter les petits enfants du tiers monde... mais ils
ne le font pas déjà au fait ?!!
Pour rester compétitif des mesures s'imposent, alors le
RMI devient le RMA : des travailleur/euse sous payé puisque
les patrons pourront les embaucher en ne leur versant qu'un complément
pour arriver au SMIC. Nous avons enfin notre main d'oeuvre bon
marché, nos esclaves industrialisé-e-s, plus besoin
de délocaliser ! Comme cela les RMIstes "prendront"
tout le travail, il y aura plus de chômeurs/euses qui deviendront
inévitablement RMIstes et qui reprendront leurs anciens
emplois pour la moitié du salaire d'avant (et encore).
Et puis si t'es pas d'accord tu passes directement par la case
prison et tu ne touches pas tes 362,30 Euros (montant actuel du
RMI) !
Hugh!
^
La "grave crise" de la canicule
(04/10/03)
Puisque je suis sur les routes, ces éditos vont devenir
moins fréquents mais plus internationaux. En effet, je
rentre du "Vegan Festival" de Londres (plus d'infos
sur la page VeGaN), LE salon des
vegan d'Europe à en croire la population présente.
Un salon très intéressant car très peu commercial.
Beaucoups d'associations et de groupes présent-e-s avec
des tables de presse assez intéressantes si on arrive à
lire l'anglais (ALF, Anti-chasse et des trucs plus institutionnels,
...), et aussi quelques stands de nourriture vegan, de "faux"
trucs de toute sorte (faux poisson pané, fausses tranches
de dinde et de boeuf, faux saumon, thon, ...) c'est assez gloque
mais c'est assez bon en fait.
La différence avec la France, à part le nombre de
vegan bien sûr, réside dans le fait qu'il est très
peu question d'antispécisme (plus d'infos sur la page AnTisPé)
mais bien plus de santé, de respect des animaux et d'actions
filmées. Tellement de groupes différents avec des
statégies tout aussi différentes mais pour qui le
fait de ne pas consommer ou exploiter des animaux est une évidence.
Et puis je rentre en France et je vois qu´après plus
d'un mois d'absence il est toujours question de cette terrible
"crise de la canicule". Que l'état-papa décide
de faire sauter un jour de congé en solidarité aux
personnes agées - là je ne vois pas trop le rapport
- et bla et bla... On nous fabrique une crise de toute pièce
et après on demande au peuple de payer, et si tu dis que
tu es contre, alors c'est que tu es pour que les pauvres personnes
agées meurent encore ?!!
Des personnes agées faibles et malades meurent dans un
pays riche et "civilisé" et c'est le tub médiatique
de l'été, la crise. C'est vrai quoi, on a pas le
droit de mourir de chaud quand on a 90 ans passés et qu'on
habite en France, merde ! Par contre si tu as 5 ans en Afrique
c'est bon tu peux mourir de ce que tu veux, tout le monde s'en
fiche. Et pas besoin d'aller chercher aussi loin puisque cet hiver
des SDF vont encore devoir mourir de froid devant nos yeux étonnés
pour que l'état se pose mollement la question de l'hébergement
des "exclu-e-s", mais bon c'est pas une crise, c'est
des marginaux/les !
Non pas que la mort de ces personnes agées n'importe pas,
tout cela est triste et il est certainement possible d'y remédier,
mais elle était fortement prévisible et elle intervenait
à une époque logique de leur vie. Dans tous les
cas pas de quoi monter une crise politique en épingle...
Après avoir porté plainte contre météo
france - et en fin de compte contre les aléas des orages
- on va porter plainte contre la mort !!!
Hugh!
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Governator VS La bande à Chichi
(18/10/03)
Arnold Schwarzeneger devient gouverneur de Californie aux Etats-Unis
et ce n'est pas une blague. Les médias de la france entière
se moquent de ces américain-e-s qui votent pour des acteurs...
qui sont bêtes et musclés, ou l'inverse. Mais le
problème n'est pas là, il réside dans le
fait simple et bien réel qu'Arnold Terminator a les mêmes
tendances politiques que
Bush, le psychopathe président des Etats-Unis !
Savoir si ce dernier est acteur, footballeur ou homme politique
est quasi anecdotique. Il est potentiellement dangereux et représente
parfaitement la politique américaine de Bush dans le monde
: je suis le plus fort et je ne réfléchis pas beaucoup
!
Cette histoire a au moins le mérite de révéler
à quel point l'élitisme politique est présent
en France. Qu'il faut avoir été formaté à
l'ENA pour pouvoir prétendre faire de la politique... ou
au moins pour savoir se faire passer pour un homme ou une femme
politique. Une chose est certaine, les hommes et femmes politiques
de notre cher pays sont de meilleur-e-s acteurs/trices que Shwarzy.
Ils/Elles arrivent à se faire passer pour des personnes
honnêtes et de confiance aux yeux du peuple et à
nous faire oublier qu'ils/elles sont des voleurs/euses et assassins
sans scrupules !
Et pendant que tout le monde se moque des Etats-Unis, nos élu-e-s
de "grand luxe" ne rigolent pas et continuent à
piétiner les acquis sociaux. Mais ils/elles savent bien
ce qu'ils/elles font puisque ce sont les "grandes écoles"
politiques qui les ont formé-e-s ! Pendant que le peuple
regarde la dernière série comico-tragique américaine
"Governator" scotché devant la télé,
le feuilleton de "La bande à Chichi" continue
en France. Et là c'est déjà beaucoup moins
drôle !
Et la logique de l'état Raffarin est implaquable. Il suffit
de permettre aux entreprises de virer sans problème pour
réaliser des profits. Une fois fait, augmenter - de quatre
à six mois - le temps qu'il faut travailler pour avoir
droit au chômage et réduire d'un tiers sa durée.
Comme cela les "précaires-parasites"
arrivent plus rapidement à la case RMI que l'on va transformer
discrètement en RMA. Le Revenu Minimum d'Activité
permettra alors aux entreprises - celles du début qui licencient
sans problème - d'embaucher les mêmes salarié-e-s
pour beaucoup moins cher - voir pour rien du tout - et avec des
aides de l'état. Trop sympa l'état !
Et si tu ne veux pas entrer dans cette spirale infernale pas de
problème, tu as une couchette en prison qui t'attends...
La prison comme voiture balet du monde du travail/exploitation
- s'il est encore possible de ramasser quelque chose après
le passage de la police : c'est la politique sociale de Raffarin.
Mais ce n'est pas de cela dont on entends parler dans les journaux,
c'est de ces pauvres buralistes qui vont perdre leur travail -
il faut bien travailler ! - à cause des taxes de l'état.
Alors allez signer les pétitions et manifestez pour soutenir
les buralistes/dealer de cancer et leur chiffre d'affaire qui
risque de chuter ! De toute manière le mythique trou de
la sécu de 11 milliards d'euros ne va pas se boucher tout
seul... Par contre le budget de la défense passe à
plus de 50 milliards d'Euros, mais là c'est vraiment indispensable
!
La seule réelle différence entre la politique en
France et aux Etats-Unis réside dans le fait que les américain-e-s
font de leurs choix et stratégies politiques des films
à grands budgets et forte publicité internationale
là oú en France règne l'hypocrisie, le mensonge
et la dissimulation. Le résultat reste le même, seule
la technique diffère !
Hugh!
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