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PaGe
d'AcCuEiL
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ArCHiVeS
éDiToS 2005
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Y'en a marre ! Marre de devoir s'excuser d'être végétariens et végétariennes face à des viandistes*. Marre de devoir expliquer à ces personnes pourquoi on utilise un terme aussi péjoratif, selon eux/elles, que viandiste pour les nommer. Marre de devoir se faire tout-e petit-e lorsque le repas est inmangeable parce qu'il ne contient que du cadavre et que c'est le végétarien et la végétarienne qui mettent leurs hôtes assassins mal-à-l'aise. Pourquoi ? Parce qu'il/elle refuse de tuer des animaux : suprême insulte, outrage sans nom qui va plomber cette merveilleuse soirée de festin autour du corps cuisiné d'un être vivant. Les viandistes n'aiment pas être traités de la sorte. Ca les choque. Après tout ils/elles ne font que comme tout le monde : torturer, tuer et manger des cadavres d'animaux exploités toute leur vie. Et cela pour leur simple plaisir gustatif. C'est vrai quoi, ce ne sont pas de vulgaires assassin-e-s, ou commanditaires de meurtres, mais des personnes bien intégré-e-s, elles ! Et cette intégration se passe autour de la table à découper une aile, une cuisse, une patte... et la langue elle est pour qui ? Assassin-e-s ! Il
n'est pas question de respecter les fascistes, ni les sexistes,
les homophobes et autres capitalistes. De ne pas les traiter de
ce qu'ils/elles sont et comme ils/elles le méritent : avec
mépris et méfiance. Cela semble couler de source
et en plus c'est facile puisqu'on arrive toujours à se
persuader que ce sont les autres. Mais les viandistes, c'est toi,
c'est ton copain, ta copine, ta famille, tes collègues.
D'ailleurs c'est sûrement des sexistes et des capitalistes,
mais c'est un autre débat. Et là, tout devient plus
compliqué. S'ils/elles sont capables de continuer à
manger des animaux en sachant très bien ce que cela sous-entend
qui peut savoir de quoi ils/elles sont capables ! Pour la simple
raison que c'est "comme ca", que c'est "comme tout
le monde". Cela permet au moins de comprendre en partie le
processus intellectuel qui permet aux individus de ne pas voir
des choses horribles, et d'y participer activement tout en sachant
très bien qu'elles existent. Il est maintenant question de veganisme* offensif contre cette hypocrisie qui fait des assassin-e-s les victimes et des libérateurs et libératrices les gêneurs et gêneuses, les bourreaux. Tout comme ces hommes qui osent se prétendre victimes du sexisme. Il faut arrêter de se moquer du monde et oser regarder les choses en face. Les viandistes sont des assassin-e-s complices et commenditaires de meurtres en série. Et les personnes qui s'y opposent peuvent dormir en paix et sur leurs deux oreilles. En paix, sans avoir sur la conscience et dans l'assiette un nombre incalculable de meurtres horribles ! Chaque personne qui refuse de manger de la viande et de participer à l'exploitation des animaux sait pourquoi elle le fait. Je mets au défi chaque viandiste de me donner une seule bonne raison de continuer à manger de la viande. Je ne demande pas une de ces pauvres excuses bidon pleine de mauvaise foi du genre "c'est la tradition", "c'est comme ca", "j'aime trop la viande", "et les carences", "et les animaux, ils se mangent bien entre eux", etc. Je demande une vraie raison, issue d'une véritable reflexion sur le sujet. Je demande l'impossible car ces raisons n'existent pas ! Les choses sont simples. Les viandistes sont les complices d'un génocide sans précédent qui dépasse en nombre de victimes toutes les plus grandes tragédies et catastrophes de notre histoire. Et pour ne plus être viandiste, rien de plus simple ! Il suffit de devenir végétarien et végétarienne et de refuser l'exploitation des animaux (pour commencer). Je
ne vois aucune raison valable de respecter les viandistes et d'essayer
de ne pas les choquer ou les traiter pour ce qu'ils/elles sont
: des complices de meurtres ! Après tout, si ce terme les
choque c'est peut-être qu'ils/elles ont mauvaise conscience.
Il ne tient qu'à eux/elles de changer cet état de
fait : arrêter de manger de la viande et tous produits dérivés
(lait, oeufs, etc.), utiliser des cosmétiques non testés
sur les animaux, refuser de porter de la peau de cadavre (appelé
de facon hypocrite cuir). En somme devenir, sinon vegan* tout
au moins végétariens et végétariennes.
Comme ca plus de viandistes, tout le monde est content. Surtout
les animaux !
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Dans notre société capitaliste, faire la grève est devenu difficile. Vous risquez de vous faire taper sur les doigts par votre patron lorsque vous travaillez dans le privé, sans compter sur le manque à gagner que cela représente. Et de toute manière le seul message qui passe au final c'est que vous emmerdez les gens qui continuent à travailler en perturbant les transports, en faisant du bruit des les rues ou en bloquant l'appovisionnment en carburant, etc. La solidarité est une denrée de plus en plus rare et les mouvements sociaux en font les frais. Le pire est que même les mots d'ordre des manifestations me font froid dans le dos. Pour le pouvoir d'achat. Quelle horreur ! Je veux bien manifester pour les minima sociaux, des payes plus en rapport avec les capitaux des entreprises... même contre la fermeture de certaines entreprises. Mais je refuse de faire grève pour le pouvoir d'achat ! Est-ce que les mouvements sociaux sont tombés tellement bas qu'ils osent descendre dans la rue pour demander à pouvoir consommer plus ? N'y a-t-il pas des choses plus graves que le pouvoir d'achat ? Bien sûr que si ! Le problème c'est que les gens ne descendent plus dans la rue pour de grands idéaux de droit et d'égalité. Mais pour revendiquer le droit de pouvoir consommer. Poussez-vous je vais vomir ! La société capitaliste de consommation a réussi ce renversement incroyable qu'elle fait de son existence même - la consommation - une lutte à part entière. C'est le comble de la perte de sens de ce qu'est une lutte politique ! Il est important de descendre dans la rue, de montrer son mécontentement, de faire masse face au pouvoir de l'état... mais pour de vrais luttes idéologiques. Et ce renversement pose le problème de la cohérence de la lutte sociale traditionnelle face à une société qui change. Une société ou le pouvoir d'achat est la première préoccupation de l'état, des francais et francaises, et maintenant des mouvements sociaux. Une des solutions à cette nouvelle réalité serait de développer un système de grève de la consommation. Une sorte de boycott de la consommation sur plusieurs jours pour destabiliser le système capitaliste et lui montrer notre force en temps que consommateurs et consommatrices. Frapper là où ca fait mal : l'argent et les bénéfices. Il n'est plus question d'arrêter de travailler et de descendre dans la rue mais de s'abstenir de consommer pendant une durée donnée. Car quel plus grand risque court une entreprise sinon celui de ne pas faire de bénefices, de ne pas engrenger de capitaux ? Une société qui n'a pas de clients et clientes perd des millions chaque jour et c'est ca qui lui fait mal ! Arrêtons
de descendre dans la rue pour revendiquer un meilleur pouvoir
d'achat et montrons à tous ces capitalistes ce qu'est le
pouvoir du boycott. Montrons leur la force de notre abstinence
consumériste et nous les ferons trembler. Et gardons le
droit de grève pour de vrais luttes sociales profondes
et révolutionnaires !
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