CoNtRiBuTiOnS
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Exprimez-vous !
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Cette
page vous propose de lire des textes qui nous ont été
envoyés en contributions libres à l'adresse e-mail
du site : teknorevolt@no-log.org
et ne correspondant pas directement à l'une des rubriques
que nous développons.
Il s'agit d'une page ouverte à toutes les personnes qui
désirent s'exprimer, exposer leur point de vue sur un sujet
qui ne figure pas dans les pages de ce site. Toutes les contributions
seront les bienvenues. Aucuns propos sexistes, homophobes, racistes,
spécistes, ... ne seront tolérés !
L'e-mail de l'auteur-e se trouve à la fin de chaque texte
pour que vous puissiez réagir, discuter et échanger
sur le sujet traité s'il vous intéresse.
Bonne lecture !!!
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Les hommes pro-mecs...
Ou comment les mecs récupèrent les luttes antisexistes...
Il y a une grande différence entre les luttes antisexistes
et les luttes (pro)féministes dans ce quelles se basent
sur des principes qui peuvent les amener à des résultats
complètement différents, parfois même opposés.
Il est important de constater que ces différences de fond
amène parfois à des dérives ou des incompréhensions
qui permettent de mettre en place des discours pro-mec au sein
de luttes pour l'émancipation des femmes et la remise en
cause de la domination masculine.
Ce qui n'est certainement pas le cas au sein de la lutte féministe
qui est une lutte des femmes pour les femmes, indépendement
des hommes. Dans cette logique il est possible de mettre en place
de véritables espaces non-mixtes et de considérer
le problème du sexisme à sa juste mesure : un problème
des femmes face à la domination des hommes. Cela n'empêche
en rien que les hommes puissent participer à cette lutte
mais de façon périphérique grace à
des groupe pro-féministes. Il est effectivement primordiale
que les hommes aient des espaces où ils puissent se remettre
en question mais cela ne doit pas devenir un problème central.
Les victimes ce sont les femmes !
La lutte contre le sexisme est bien différente. Elle est
attaché à l'identité sexuée et à
la remise en cause des principes socio-culturels qui y sont liés.
Elle entre, à mon avis, dans une démarche fondamentalement
lié à une notion très ancrée d'hétérosexualité
ou les hommes ne peuvent pas se passer des femmes, ni même
les femmes des hommes. De ce fait il s'agit d'une libération
des individu-e-s de leurs rôles séxués. Mais
cette démarche tends à oublier que la femme est
la victime du sexisme et que l'homme en est le complice et l'acteur
!
Trop souvent lors de discussion antisexistes l'on entends des
hommes se plaindre d'une "oppression" qu'ils subiraient
en temps qu'hommes antisexistes dans une société
sexiste. Comme si une personne à la peau blanche se pointait
dans une réunion antiraciste pour dire qu'il est la victime
du racisme depuis qu'il a pris conscience de sa démarche
antiraciste ! Ce n'est pas acceptable et c'est même dangereux
de laisser des choses comme celle là s'installer dans des
espaces réservées à la question de l'oppression
des femmes. Les hommes ne sont pas les victimes du sexisme !
Des courants de démarches pro-mecs antiféministe
sont en train de voir le jour sous couvert d'une soi-disant discrimination
des hommes face aux séparations et à la garde des
enfants. La loi serait sexiste, pour les hommes ?!! Mais si cette
réalité existe c'est peut être bien parce
que ces mêmes hommes sont trop souvent absent de l'éducation
de leurs enfants. Et pour une fois que la femme a une position
de force tous les hommes crient au scandale. Bien sûr qu'il
n'est pas normal qu'une préférence sexuée
pour la garde des enfants soit légalisé, mais combien
de lois restent sexistes par ailleurs pour les femmes, combien
d'hommes se découvrent père une fois qu'on les ménace
de leur retirer leur enfant ?
La lutte contre le sexisme est un espace réservé
aux questions de l'oppression des femmes par les hommes et s'il
doit être question des hommes c'est en temps qu'ils sont
des oppresseurs, et cela même s'ils se prétendent
- et essayent réelement - d'être antisexistes. Il
ne suffit pas de se dire antisexiste pour le devenir immédiatement,
comme par magie. Les choses sont bien plus complexes, le sexisme
est bien trop ancrée en chacun-e d'entre nous pour pouvoir
affirmer cela. Il n'est pas question de dire que les hommes sont
dégueulasse et de se morfondre dans une (auto)critique
stérile de cet état de fait. Mais il est important
de prendre conscience de la réalité des faits, de
l'accepter et de la remettre en cause de façon active.
Je suis un mec et je tente de remettre en question mon rôle
et mes actes sexistes au quotidien, je ne suis pour autant pas
au-dessus de tous les autres hommes. C'est un réel travail
de chaque instant et qui, je le pense, doit rester présent
tout au long de notre vie. C'est pour cette raison que je met
tout en oeuvre au quotidien pour lutter contre cet état
de fait. Je ne pose pas mon cul sur une chaise en me disant :"ça
y est je suis antisexiste donc tout va bien". C'est en acceptant
ses limites et ses défauts que l'on peut essayer de changer
et d'avancer. Certainement pas en se félicitant d'avoir
tout compris.
Pour
toutes réactions, commentaires : hugh@no-log.org
^
Pas
besoin de se reproduire pour être heureux/se...
Pourquoi je ne me reproduis pas et pourquoi je ne peux concevoir
qu'on le fasse.
 |
x |
Pourquoi entend-on souvent parler dans les cercles révolu-
-tionnaires ou progressistes, de générations
futures et de lendemains meilleurs ? Je suis ici, maintenant,
et si j'ai envie de me battre ce n'est pas pour que des êtrEs
sensibles futurEs (animalEs humainEs ou non) en profitent
mais pour moi et pour ceux et celles qui souffrent en ce moment.
Avant de préparer un |
un
monde meilleur pour celles et ceux qui vont éventuellement
nous suivre, de respecter l'environnement pour que des éspèces
(qui se soucie des individuEs précisément ?) puissent
survivre (quel intérêt ? Sauvegarder un hypothétique
équilibre théo-naturaliste ?), pourquoi ne pas d'abord
se soucier des individuEs qui subissent des oppressions au quotidien
? Est-ce que l'on doit mourir ou se faire taper dessus pour d'autres
? Cela est défendable pour empêcher des souffrances
réelles mais peut difficilement l'être pour défendre
des non-êtrEs qui ne souffrent pas puisqu'ils et elles n'existent
pas.
Je ne suis pas un martyr et si j'accepte parfois de prendre des
risques (répression-bâton, répression-prison)
c'est pour des raisons réelles, pour des souffrances existantes.
Mais la chose la plus efficace de toute façon pour empêcher
que des générations futures souffrent c'est simplement
que ces générations n'existent pas. Je ne vois pas
vraiment comment on peut défendre le droit de ces générations
à la "vie" puisque nécessairement, sans
existence et donc sans sensibilité, elles ne possèdent
aucun droit. Prétendre le contraire révélerait
une pensée mystique douteuse.
Quel argument pour la reproduction ? Le fait de créer des
révolutionnairEs pour les luttes à venir ? Tout
d'abord s'il n'y a pas de générations à venir
(et je ne vois absolument pas quel problème une absence
humaine sur terre pourrait poser, bien au contraire, il suffit
de penser aux poules, vaches, truies, homardes,...) il n'y aura
pas besoin de luttes et donc encore moins besoin de révolutionnaires.
Ensuite rien ne prouve que ces futurs êtrEs deviennent eux-mêmes
révolutionnairEs. CetTE êtrE deviendra plus sûrement
(statistiquement) matonNE, flicE, ou éleveurSE de porcs
et de truies. Et pour finir, même si ces êtrEs aspirent
aux mêmes idéaux que nous et qu'ils et elles parviennent
à mettre sur pied une société sans souffrances,
combien de temps cela aura-t-il
demandé ? En effet, le temps, c' est de la souffrance,
combien en attendant d'êtrEs auront-elles/ils souffert ?
Et si le temps, que l'on passe à se reproduire on le passait
à réfléchir un peu sur nos plaisirs ? Y a
t-il un plaisir intrinsèque en bouffer un bon plat ou bien
ne serait-ce pas une impression de plaisir que l'on serait venu
nous insérer dans le crâne afin que l'on survive
et que l'on soit en pleine santé pour aller se faire exploiter
? Et si notre plaisir sexuel n'était pas inné mais
au contraire forgé par la société, par les
dominantEs pour perpétuer l'espèce humaine afin
de toujours disposer d'une main d'œuvre corvéable.
La religion, on le sait créée par les classes régnantes
afin d'asseoir leur domination, encourage la reproduction mais
défendait le plaisir sexuel en dehors de ce cadre. Aujourd'hui
notre soi-disant libération des mœurs ne viserait-elle
pas simplement le même but que la religion avant elle, perpétuer
l'espèce ?
Ce n'est pas nos souffrances qu'il faut remettre en question en
premier mais nos plaisirs, car ceux-ci pourraient bien être
parfois la cause de nos malheurs.
En
attendant la fin de l'espèce humaine,
pas besoin de se reproduire pour être heureuSE !
Pour
toutes réactions, commentaires : js59@voila.fr
^
Libère-toi de la télé...
Tu te crois plus fortE que la télé
?
Tu
crois que tu sais lui résister ? Tu "maîtrises"
? Tu sais que la télé ment, manipule et désinforme,
mais comme tu le sais, ça te met à l'abri ? Tu gardes
"une distance critique" ce qui te permet de ne pas tomber
dans les manipulations dont tu es conscientE ? Tu regardes les
pubs juste pour le plaisir de les critiquer et tu n'apprécies
les bonnes que pour leur génie éventuel mais en
aucun cas elles ne te font consommer plus ?
Ça a aussi "des bons côtés" ? Ça
te "détend" ? Ça te permet de "décompresser
et penser à rien" ? T'es sûr que tu gardes toujours
ta "distance critique" ?
Tu
n'en es pas dépendantE ? D'ailleurs quand t'es en vacances
en camping, ça te manque presque pas… ? Tu es vraiment
sûrE de toi ? Tu pourrais très bien te passer de
la télé ?
Alors essaye un peu pour voir... Juste 1 mois. Un mois dans ta
vie pour que je la ferme une bonne fois pour toute. Un mois, pour
replonger dedans dès que tu m'auras prouvé que c'est
toi qui as raison.
La "flemme" ? Pas "envie" ? "Pourquoi
faire" ? Ok, tu n'y arrives pas, en fait. Alors essaye le
plan B.
Lâche
ton poste.
Eh
oui c'est dur. Une relation affective de plusieurs années
s'est tissée entre vous deux. Ou plutôt c'est lui
qui a tissé sa toile autour de toi : un filet où
tu t'es empêtréE. Mais c'est une question de vie
ou de non-vie pour toi. Alors, ça en vaut la peine.
Pour commencer, dis-toi que tu regarderas la télé
chez des potes, à l'occasion. Que tes 5 émissions
préférées de la journées tombent juste
au moment où tu pourras les voir à...
Dis-toi que tu pourras en tirer un bon prix, que ça te
fera un peu d'argent dont tu as justement besoin pour… te
payer le dernier portable que t'as vu … à la télé
cette semaine. Tu pourras aussi économiser la redevance,
c'est pas rien. En même temps tu sais - même si c'est
encore abstrait pour toi - que ça ne te fais pas de bien.
Alors ne sois pas méchantE et ne l'offre pas à des
gens que tu aimes. Tu sais bien que ce serait un cadeau empoisonné.
Vend-là. Ou file-la à Emmaüs. Met une petite
annonce. Ou balance-la aux ordures si tu en a le courage.
Quand elle ne seras plus chez toi, elle ne te manquera plus. C'est
la seule solution. Débranche cette perfusion qui te pourrit.
Après tu te rendras compte que tu n'a rien manqué,
que tu as tout gagné.
Mais
pour l'instant, tu n'y crois pas encore.
Tu sens que tu la trahis, que tu te trahis. En vérité
c'est toi-même que tu trahissais toutes ces années
par confort et par lâcheté. Maintenant tu vas entrer
dans l'ère du courage et de ton propre respect (cohérence).
Sans compromission.
Tu voudrais bien la garder ? Pour la regarder de temps en temps
? Pourquoi faire ? Tu sais bien qu'à chaque fois que lu
la regarderas, tu te sentiras encore un peu plus mal, encore un
peu plus frustré. Tu voudras ci, tu voudras ça.
Ce que t'as pas et qu'on te montres à l'écran pour
que tu le veuilles - toi aussi - sinon leur marché s'écroule.
Tu penseras à ci, tu pensera à ça. Au sujet
qu'ils auront décidé que tu dois penser.
Elle t'a coûté cher ? La télé c'est
un poison. L'erreur ça n'est pas de t'en séparer,
c'est d'avoir dépensé de l'argent pour elle.
Réfléchi bien combien de fois tu éteins ton
poste et tu te sens vraiment mieux qu'avant de l'allumer. Et combien
de fois tu te sens plus mal après ta dose.
Du courage, mais pas de sacrifice.
Tu vas gagner du temps. Tu vas faire plus de choses sans pour
autant être plus fatigué. Tu vas dormir mieux, acheter
moins, être moins frustréE par ce que tu n'as pas
et dont tu n'as finalement pas besoin. Tu vas (re)commencer à
aimer tes voisinEs, ta famille, les gens... toi-même. Tu
vas te sentir différentE. DifférentE des autres
mais aussi de toi-même telLE que tu l'étais avant.
Tu vas avoir des idées différentes. Tout va changer.
Tu vas te retrouver. Tu vas te trouver originalE. Tu vas avoir
une vision plus positive de toi-même.
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2002 © O. F. M. - Reproductions autorisées
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