SeXuALiTé
LiBrE
Ton corps t'appartient !!!
<<<(((xxx)))>>>
Cette
page vous propose de lire et de découvrir des tracts et
brochures très intéressantes sur le thème
de la sexualité et des luttes et oppressions qui y sont
liées (homophobie, hétérosexisme, liberté
sexuelle, non exclusivité, ...)
Vous trouverez tous ces textes et toutes ces brochures, ainsi
que beaucoup d'autres, à commander sur la page DiStRo
de ce site... Une page est à votre disposition pour
télécharger des AuToCoLLaNtS
sur tous ces sujets...
Tous les textes présents sur ce site sont FéMiNiSé
lors de leur écriture ou lors de leur copie... Pour avoir
plus d'infos sur la FéMiNiSaTiOn
c'est iCi...
Bonne lecture !!!
<<<(((xxx)))>>>
<<<(((xxx)))>>>
L'hétéronor-mâle-ité
ou le sexe d'Etat...
 |
x |
La
sexualité est une question taboue dans notre société
"libérée". Bien peu de personnes osent
aborder ce sujet brulant sinon sous forme de plaisanteries
- sexistes, homophobes et rarement drôles - ou encore
sous forme de revendications sexuelles stéréotypées
et/ou économiques (porno). Ce n'est jamais la question
de la sexualité - en temps que pratique, choix personnel
et collectif - qui est abordée mais celle de la "baise",
du "cul" et de l'acceptation ou du rejet de ces
notions simplistes et caricaturales.
Il est très difficile d'entrer dans un débat
de fond sur la sexualité en temps que telle, les normes
sociales imposées et imposantes qui y sont liées,
son rôle prédominant dans les rapports sociaux
genrés et l'installation de dominations implicites.
On ne parle pas de sexe, le sujet est |
tabou.
Du fait de ce tabou un flou s'installe. Comment remettre en cause
quelque chose lorsque le sujet ne peut pas être abordé
sérieusement ou de façon critique. Dans notre société
parler de sexe revient à en plaisanter lourdement ou à
se conforter dans des clichés qui nous laissent penser
que nous sommes normaux et normales. Dans cette logique conventionnée
l'homme apprend à dominer la femme grâce aux films
pornos, aux "discussions" entre mecs... et la femme
attend que son partenaire masculin lui apprenne/impose sa vision
étriquée et unilatérale de la sexualité.
L'hétérosexualité autoproclamée "normale"
est très souvent présentée comme un plaisir
masculin se servant d'une femme pour cela. Dans la pornographie
classique, la publicité... le cliché est souvent
le même : l'hétérosexualité androcentrée
(pour et par les hommes). La possibilité d'un plaisir partagé
entre individu-e-s - de même sexe ou non - lié à
une sexualité sans contraintes est complètement
ignorée, voir dénigrée et critiquée.
La sexualité - pratique et/ou théorique - concerne
tout le monde. Qu'on le désire ou non notre société
est construite autour d'un principe pesant d'hétéronormalité.
Ce principe impose une idée de la sexualité liée
à la reproduction (un homme et une femme) et à des
logiques sociales qui en découlent (mariage, enfants, ...).
C'est une sexualité hiérarchisée où
les hommes occupent la première place et les femmes restent
en second plan. Cette logique impose aux hommes d'assurer, d'avoir
un sexe de 45 centimètres, d'être des bêtes
de sexe... et aux femmes d'être sexuellement désirables,
soumises aux désirs des hommes, disponibles, ... Lorsque
l'on s'éloigne de ces principes l'homme devient alors un
"pédé" et la femme une "salope"
ou inversement une "frigide". La libération sexuelle
des années 70 n'a rien apporté de plus aux femmes,
elles les a tout au plus transformées en objets sexuels
devant se rendre disponibles pour les hommes.
Mais bien plus loin que cela l'idée de sexualité
est enchaînée à celle de couple qui est présenté
comme la seule manière de s'émanciper, et cela que
ce soit en couple hétéro ou non. S'accrocher à
une autre personne pour exister, trouver sa "moitié"...
Une personne seule n'est pas complète, il lui manque quelque
chose - il suffit pour cela de se retrouver seul-e (c'est à
dire pas en couple) une fois lors de la (Saint) Valentin, fête
de l'hétéronormalité par excellence, pour
s'en rendre compte. Le sexe se pratique à deux, si possible
pas du même sexe et avec quelques rendez-vous auparavant...
Il ne faut pas s'y tromper, la sexualité hétéronormée
n'est pas qu'une question de sexe mais bien une question sociale
et économique qu'on tente de nous imposer...
L'homosexualité - féminine ou masculine, le sexe
pour le plaisir du sexe, la masturbation, la non exclusivité
- à ne pas confondre avec l'échangisme qui se résume
souvent à un échange de femmes entre hommes, le
sexe en groupe... Autant de pratiques sexuelles différentes
- souvent présentée comme des dérives - ou
la sexualité peut être vécue librement : un
plaisir sexuel libre et consenti entre les partenaires.
Cette notion de libre consentement mutuel est très importante
et primordiale. Bien plus qu'une pseudo limite naturaliste - qui
rejette en bloc toutes les sexualités non reproductive
- c'est à une limite de maturité sexuelle que nous
devons nous intéresser. En effet, bien plus qu'une simple
question d'âge arbitraire, d'appartenance sexuée
socialement imposée, de normes sexuelles conventionnelles...
la sexualité libre et consentie est une question de choix
individuel libre de toutes contraintes liée à une
notion de maturité sexuelle. Cette notion exclue de fait
toutes pratiques sexuelles au sein de laquelle il n'existe - ou
ne peut pas exister - de consentement préalable libre et
partagé : pédophilie, viols, zoophilie...
Mais cette notion de maturité sexuelle ne doit pas ignorer
celle du choix personnel hors de toutes contraintes et de toutes
pressions psychologiques et/ou physiques. Non, c'est non ! Ce
n'est pas parce qu'une personne est mature sexuellement qu'elle
désire obligatoirement avoir des rapports sexuels. Toutes
les femmes ne deviennent pas des objets sexuels à partir
du moment ou elles sont sexuellement matures - et tous les hommes
ne se doivent pas de devenir des "bêtes de sexe".
Cette notion de libre choix implique que les partenaires doivent
être consentent-e-s et qu'aucun principe ne peut ignorer
cette limite. Ce n'est pas parce qu'on est marié-e que
le sexe est une obligation, ce n'est pas parce qu'on se retrouve
dans une chambre que l'acte sexuel est inévitable, ce n'est
pas non plus parce que l'on change d'avis au dernier moment, ou
que l'un-e des partenaires le désire que l'acte sexuel
doit avoir lieu... Tout acte sexuel qui n'a pas lieu avec le consentement
- dégagé de toutes contraintes - de tou-te-s les
partenaires est un viol !
Au delà de cette limite chacun-e est libre de son corps
et de ses choix !!!
Dans notre société la logique voudrait que toute
personne équilibrée ait une sexualité, mais
sans pouvoir en parler. Il faut le faire mais surtout ne rien
en dire : cela risquerait de remettre en cause le grand principe
absolu de l'hétéronormalité qui doit inévitablement
donner du plaisir à tout prix et à tous et toutes.
Une sexualité normée, brimée, imposée
peut difficilement être une sexualité épanouie,
cela est impossible. Sauf bien sûr si l'on essaie et que
l'on accepte de s'en laisser persuader depuis l'enfance...
La sexualité est une question personnelle et politique,
un choix qui implique son propre corps et le plaisir que l'on
en retire en même temps que la vision que l'on peut avoir
du sexe, de son corps, du rapport entre les individu-e-s et du
plaisir. Il ne s'agit pas de remettre en cause l'hétérosexualité
mais de lui retirer sa place de principe sexuel dominant et de
mettre au même niveau toutes les sexualités librement
consenties.
Soyons libres de nos corps, de notre sexualité et de nos
choix...
Hugh!
^
<<<(((xxx)))>>>
La
pornographie.
Ce texte était l'introduction
de l'ancienne page du site qui traitait de la pornographie. Cette
page est maintenant devenue une partie de la page "Sexualité"...
Il
soufflerait un vent "révolutionnaire" sur la
pornographie française, depuis que les médias
se font un plaisir de relayer les reportages où l'on invite
Catherine Breillat, Ovidie, ou encore Raphaella Anderson . Il
y a certes une prise de conscience que la pornographie n'est pas
un art comme les autres et qu'il véhicule nombre de clichés
sexistes, mais je n'ai pas la sensation qu'un franc changement
soit apparu. Peut-on attendre une évolution de la part
des producteurs-trices et réalisateurs-trices porno en
ce qui concerne la diminution des clichés hétérosexistes,(cela
reste leurs fonds de commerce) ? Ou doit-on attendre cette démarche
de la part des actrices et acteurs (dont le pouvoir au sein de
la production est relativement limité)? Ovidie (réalisatrice
de films pornographiques, inspirée des théories
et pratiques féministes pro sexe américaines) impose
le port du préservatifet refuse de filmer des éjaculations
faciales (ce qui est une avancée importante). On peut également
voir dans son dernier film "Lilith" une "réelle"
scène de masturbation où j'ai senti une volonté
de repopulariser cette pratique ainsi que des pratiques sexuelles
un peu différentes, mais je n'y ai pas trouvé un
changement radical où l'on ne pourrait encore renifler
le sexisme et une domination masculine marqués.
Il
me paraît peut aisé de critiquer et d'aborder un
thème duquel je peux encore me satisfaire à plein
d'égards. En effet, la pornographie actuelle, classique,
peut correspondre sur beaucoup de points à mes désirs
et réalités fantasmatiques hétéro
et homosexuelles, je peux prendre du plaisir à voir certaines
scènes pornographiques ou érotiques des plus sexistes.
J'y trouve mon compte me direz-vous ! Et bien non, pas vraiment,
je ressent souvent une aigreur et souvent il m'est difficile de
regarder certaines scènes tellement je les trouve violentes.
J'ai envie d'imagerie sexuelle mais j'ai de plus en plus de
mal à accepter qu'elles soient issues de la domination
non désirée (j'emploie ce terme pour ne pas
faire un amalgame avec le SM). Pour moi il n'y a ni douce,
ni dure pornographie, encore moins de pornographie modérée,
il y a une pornographie qui maintient des stigmatisations et un
système d'exploitation profitable à la classe des
hommes, et d'autres pornographies, des tentatives d'alternatives
à la précédente s'initiant à moins
représenter les schémas de dominance masculine.
Quant à l'érotisme, comme il est souvent montré
et définit, ne se détache pas non plus des clichés
hétérosexistes, il les maintient avec une "pudeur"
et une soit disante sensualité, avec certes moins de violences
physiques, mais se basant tout autant sur les mêmes réalités
patriarcales.
La société patriarcale nie la sexualité
des femmes en ne présentant que les fantasmes des hommes
(notamment à travers la pornographie), mais elle m'impose
(à moi, homme) une sexualité qui ne me correspond
pas forcément, même si je peux y trouver du plaisir,
elle dirige certains de mes sens et m'en fait oublier bon nombre
; je commence juste à découvrir mon corps de manière
différente, à découvrir ce qui m'apporte
réellement du plaisir, seul ou avec des partenaires. C'est
aussi pour ca que je suis attentif à ce que présente
la pornographie, non pas parce que j'attends qu'elle me change,
mais pour que les stigmatisations qu'elle retransmet aient une
incidence sur la société.
Pour
finir, il m'importe peu de savoir si un film suit une bonne conscience
politique et s'il se revendique non-sexiste ou féministe
ou antipatriarcal, ce que je cherche à créer et
ce qui me questionne, c'est le manque d'alternatives qui se présentent.
Qu'on ne me fasse pas croire que les personnes combattant le patriarcat
s'opposent à toutes formes d'imagerie sexuelle, ce n'est
pas le cas .
Mais en critiquant si ouvertement la pornographie sexiste, n'aurions-nous
pas construit également une certaine peur du sexe, des
sexes, des sexualité, du/des corps, de la nudité
?
Il me paraît donc intéressant d'y réfléchir
et pourquoi pas de passer de l'autre côté du téléviseur
!
lionelgrrr2002
^
<<<(((xxx)))>>>
L'hétérosexisme
et l'homophobie...
 |
- |
Comme
chaque année, à la même période,
on assiste à la Gay and Lesbian pride, qui a lieu dans
de nombreuses villes françaises - Lille, Montpellier,
Paris, Lyon, etc. Cette parade qui au départ se voulait
revendicative est devenue au fil des années une parade
festive ayant perdu plus ou moins son contenu, moins de slogan
et plus de chars. D'un autre côté, la Gay and
Lesbian Pride est le seul moment de l'année ou les
homosexuels peuvent s'embrasser dans la rues devant tout le
monde, se montrer. Au même moment, de nombreux journaux
font leur encart, un supplément sur le sujet, mais
le reste de l'année plus rien. Comme les femmes, les
gays et lesbiennes ont leur journée, leur droit à
la parole, le reste de l'année, ils/ elles n'existent
pas. Une chaîne de télévision, pour se
donner une bonne image fait une |
rétrospective
d'un soir sur les films Gays et lesbiens, passent des documentaires,
mais cela ne les empêche pas tout au long de l'année
de nous balancer leur hétérosexisme - système
d'idée et de croyances qui suppose que l'hétérosexualité
constitue le fondement de la société.
Au vu du nombre de participant(e)s à la Gay and Lesbian
Pride, on pourrais penser que le quotidien des homosexuel(le)s
s'améliorent mais l'homophobie est toujours bien présente
autour de nous tout au long de l'année. Il suffit de se
rappeler lors du débat sur le PACS le déferlement
des manifestations homophobes dans lequel un député
de droite - homosexuel - a participé (Act up a voulu lui
faire son "coming out" mais n'a pas eu le soutien des
autres associations homosexuelles et tous le gratin journalistique
a montré sa désapprobation et pourtant, ça
ne leur gène pas de rentrer dans la vie privée des
gens), des appels au meurtre (souvenons nous encore des manifestations
anti-PACS ou les manifestant(e)s criaient " les pédés
au bûcher").
L'homophobie désigne toute manifestation, de rejet, voire
de haine envers des personnes, des pratiques ou des représentations
homosexuelles. L'homophobie se traduit par des insultes, des violences
physiques, viols voir meurtres. Elle passe également par
le langage. Combien de fois j'ai pu entendre autour de moi ces
termes "enculé", "
un truc de lopette",
"quel pédé",
Toute cette forme
de langage entretient la discrimination envers les gays et lesbiens
et elle est présente pour conforter l'ordre établi,
pour affirmer la supériorité du couple hétérosexuel
sur le couple homosexuel.
Tout
au long de notre scolarité, on nous impose une norme; le
modèle hétérosexuel. Dans ces conditions,
la personne se sent mal à l'aise lorsqu'elle découvre
qu'elle est attirée par une personne du même sexe
qu'elle. N'allez surtout pas me dire que de nos jours, c'est facile
de vivre son homosexualité, effectivement, dans certaines
villes, ça peut l'être. Même faire son "coming
out " - dire que l'on est homosexuel/le - n'est pas facile
et on ne l'avoue qu'à des personnes assez proches et de
confiance. Certaines familles répudient leurs enfants les
jètent hors du domicile familial lorsqu'ils apprennent
l'homosexualité de leur fils ou de leur fille.
 |
- |
Le
fait de s'annoncer comme "anti-raciste/ anti-fasciste"
ne signifie pas forcément être anti-homophobe.
Il y a quelques années un certain président
d'une association anti-raciste a tenu un discours homophobe
suite au meurtre d'une personne d'origine africaine, qui se
trouvait sur un lieu de drague homo. L'homophobie est présente
partout.
A mon avis, l'homophobie disparaîtra le jour ou des
personnes du même sexe pourront se tenir par la main
dans la rue, s'embrasser publiquement sans que cela provoque
des réactions d'hostilité. Malheureusement,
ce n'est pas encore le cas sauf dans les quartiers gays et
lesbiens. Elle disparaîtra également le jour
ou l'homme arrêtera de se mettre |
un masque de virilité. Une question subsiste pourquoi un
mec fait-il souvent la bise lorsqu'il rencontre une nana mais
pas au mec, par peur de se faire cataloguer homo.
W
^